Dans un rapport au titre de l'année 2017, la DGAPR a souligné avoir mis en place une série de mesures en vue de garantir aux pensionnaires remplissant les conditions requises le droit à l'éducation dans les meilleures conditions possibles, en tant que droit fondamental pour l'ensemble des détenus et outil pédagogique leur permettant de s'approprier les connaissances et les informations requises.
La DGAPR œuvre en étroite collaboration avec la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et le département de tutelle, à intensifier les campagnes de sensibilisation au sein des établissements carcéraux et à faire bénéficier les détenus scolarisés, notamment ceux qui passent les examens certifiants, des cours de soutien pendant la préparation des examens, ajoute la même source, précisant que quelque 1.634 bénéficiaires, dont 395 candidats aux examens du baccalauréat, au titre de l’année scolaire 2016-2017, ont bénéficié de ces cours, avec une augmentation de 35,82 % du nombre des détenus ayant obtenu leurs diplômes, par rapport à l'année 2015-2016.
Le taux de réussite des détenus aux examens du baccalauréat, au titre de l'année scolaire 2016-2017, a atteint près de 45,11 %, dépassant celui enregistré chez les candidats libres, au niveau national (29,07 pc), fait savoir le rapport qui cite des statistiques du ministère de l'Éducation nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Le programme d'éducation non formelle a également enregistré des résultats positifs, dans la mesure où 299 détenus en ont bénéficié, au titre de l’année 2016/2017, avec un taux de réussite dépassant 94 %, souligne le rapport, notant que ces résultats ont été réalisés malgré les difficultés liées à la faiblesse d’encadrement et au nombre limité des salles de classe dans les anciens établissements pénitentiaires.
Dans le cadre de la poursuite des efforts pour aboutir à des indicateurs positifs, la Délégation générale a procédé à la mise en place d’un programme d’enseignement et de formation à distance, afin de faire bénéficier un grand nombre de détenus, note le communiqué, expliquant que 5 centres ont été créés et équipés au niveau des prisons de Tiflet 2, Khenifra, Toulal 2, Ain Sbaa et l'Oudaya à Marrakech, avec l'appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).
Ce programme d’enseignement et de formation cible annuellement environ 400 étudiants parmi les détenus scolarisés afin de les aider à acquérir de nouvelles connaissances et préparer leurs examens au moyen des nouvelles technologies qui leur permettent de recevoir les leçons via Internet.
De même, la DGAPR œuvre à moderniser les bibliothèques, à offrir une gamme diversifiée de livres, et à promouvoir le rayonnement culturel qui constitue un moyen d'intégration et de rapprochement de l’Université aux établissements pénitentiaires.
En ce qui concerne la lutte contre l'analphabétisme en milieu carcéral, les indicateurs statistiques révèlent que le taux des détenus analphabètes représente au moins 20 % de l’ensemble de la population carcérale, incitant ainsi la DGAPR à déployer davantage d’efforts pour lutter contre ce fléau.
En coordination avec le ministère des Habous et des Affaires islamiques, la DGAPR a mis en place le programme "Prisons sans analphabétisme", en partenariat avec l'Agence nationale de lutte contre l'analphabétisme (ANLCA) visant la formation de 11.000 détenus illettrés, relève le rapport, précisant que 72 détenus ayant bénéficié d'une formation supervisée par l'ANLCA, ont contribué à l'encadrement de quelque 2.358 autres détenus dans le cadre de ce programme.
Un total de 10.526 détenus a bénéficié de ce programme, au titre de l'année scolaire 2016/2017, enregistrant une augmentation de 100 % par rapport à l'année scolaire 2012/2013, avec un taux de réussite aux examens de lutte contre l’analphabétisation, estimé à 83,25 % (5.801 sur 6.968).