Un bras de fer, au sens propre, a très mal tourné entre le détenu de droit commun Omar Radi et un co-détenu dans leur cellule de la prison Tiflet 2. Omar Radi a eu le bras cassé et a été rapidement pris en charge par une équipe médicale, avant d’être transféré d’urgence au CHU Ibn Sina de Rabat, où il a subi une intervention chirurgicale.
Aux médecins qui l’ont pris en charge, il a déclaré qu’il s’agissait bel et bien des conséquences d’un bras de fer avec un autre détenu. Il a d’ailleurs livré la même version à sa famille, informée par la Délégation générale de l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR), et qui a été autorisée à lui rendre visite à l’hôpital. En parallèle, le parquet compétent a été alerté et une enquête a été ouverte par la police judiciaire.
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Mais Driss Radi, père du détenu, a préféré échafauder et diffuser une autre version des faits. Sur les réseaux sociaux, il a ainsi démenti les déclarations de son fils et présenté ce qui lui était arrivé comme étant un «acte de vengeance» de la DGAPR. Et, sans surprise aucune, ces allégations ont trouvé preneur auprès de RSF, qui fait feu de tout bois pour porter atteinte à l’image des institutions marocaines, et qui a relayé la version de Driss Radi.
Driss Radi et ses soutiens critiquent le transfert du détenu dans une cellule collective, alors qu’en tant que détenu de droit commun, il ne peut prétendre à plus que ce que prévoit la loi pour les autres prisonniers. Les mêmes voix s’étaient auparavant élevées contre l’incarcération de Omar Radi dans une cellule individuelle.