Les affaires de prostitution se suivent et ne se ressemblent pas. Il suffit de jeter un œil aux premières pages de la presse nationale à paraître ce samedi 28 septembre pour s'en rendre compte. Al Ahdath Al Maghribiya révèle qu'"un cadre au sein du ministère de l'Agriculture est à la tête d'un réseau de prostitution dans les quartiers chics de Rabat".
Selon le quotidien, il s'agit d'une fonctionnaire célibataire, âgée d'une cinquantaine d'années, surnommée "Hajja Kenza". Celle-ci est tombée dans les filets de la brigade des mœurs de la police judiciaire de Rabat après avoir reçu plusieurs plaintes de ses "nombreux" voisins. Des voisins aussi nombreux que les demeures de la fonctionnaire du ministère de l'Agriculture puisqu'à en croire le journal, la prévenue louait "une douzaine d'appartements et des villas à Hay Ryad au profit de clients étrangers". La plupart de ses clients, issus des pays arabes et du Golfe, paient pour ces "garçonnières-chics" entre 2.000 et 3.000 DH par jour.
Une autre affaire...
Plus loin, le journal précise que "la mise en cause, ainsi que trois de ces clients, ont été présentés jeudi au procureur du roi auprès du tribunal de première instance de Rabat". Le même tribunal traite une autre affaire de prostitution. Assabah rapporte "l'arrestation de deux Koweïtiens et un Libyen". Selon le quotidien, "une femme mariée était parmi les personnes interpellées tandis que les autres ont admis avoir reçu de l'argent moyennant l'organisation de rencontres avec des jeunes filles dans des villas". Le procès des responsables de ce nouveau scandale a eu lieu également jeudi, indique le quotidien.
Ces deux affaires remettent au devant de la scène la montée du phénomène de la prostitution. Ce n'est pas toujours la pauvreté ou le manque de moyens qui expliquent ce phénomène. La prostitution est devenu un business bien organisé qui profite à des réseaux bien structurés.