On savait que le Maroc est une destination prisée par les archéologues du monde entier. Cela se confirme encore aujourd'hui. Les provinces du Sud, et plus particulièrement la ville d’Es-smara et ses alentours, sont prises d’assaut depuis quelques jours par des chercheurs espagnols, attiré par le patrimoine historique qu’elles abritent, et principalement les gravures rupestres.
Dans son numéro du mercredi 23 mars, Al Akhbar rapporte qu’une équipe d’archéologues espagnols, accompagné du Consul général du Maroc à Murcie, effectuent actuellement une visite à la ville d’Es-smara afin de découvrir et d'étudier les gravures rupestres qu’abrite la zone. Ce déplacement constitue surtout une aubaine pour attirer d’autres chercheurs d’autres régions du monde pour explorer la région et découvrir d’autres composantes de son patrimoine archéologique et qui n’auraient pas encore été révélées au goût du jour.
Comme le rappelle Al Akhbar, ce n’est pas la première fois que les archéologues espagnols font part de leur intérêt pour ce patrimoine dont regorgent les régions du Sud du Maroc. Par le passé, nombreux ceux qui s’étaient déjà déplacés pour explorer ce type de gravures rupestres qui dateraient de plusieurs milliers d'années. Ces dernières revêtent une importance particulière, puisqu’elles permettent d’en savoir plus sur les valeurs et les modes de vie de l’Homme dans le passé.
Les sites visités par la délégation espagnole font ainsi partie des 34 sites des gravures rupestres identifiés dans la province, et dont le contenu remonterait jusqu’à 8000 ans avant JC. Il y a quelques semaines, de nouvelles découvertes ont été faites, venant ainsi enrichir ce patrimoine de la province.
En effet, des enquêtes archéologiques sur le terrain organisées par la représentation du Parc national des gravures rupestres dans la commune de Jderiya avaient révélé plusieurs vestiges archéologiques uniques en leur genre au niveau national datant des périodes préhistoriques. Il s’agit plus précisément d’une dizaine d’abris de peintures rupestres dans le site de « Khangat Aksat ». Il s’agit d’une extension d’autres sites de peintures rupestres connue à Es-Semara et dans la zone adjacente dans la province de Tan-Tan, à l’instar des sites de «Achegig Tassamimit», «Fedrat El Dabaa» et « Oued Tassamimt », «Aouinet Azgar», «El Farssiya», «Jreyfat Dmiri», «Argiz Lamkasem» et «Boudhir».
Par ailleurs, ajoute le quotidien, la visite de cette délégation a été accompagnée par la signature d’une convention de partenariat entre l'Association "Interaction" à Murcie, le Centre Sakia El Hamra des études et des recherches à Laâyoune, l’Association "Mirane" pour la protection du patrimoine à Es-Smara et l'Association "Hadaya Samae"des météorites dans la même ville, en vue d’identifier et de mener des recherches au niveau des sites archéologiques et naturels dans la région de Laâyoune-Sakia El Hamra.