Putréfaction de la viande de l'Aïd: les explications de l'ONSSA

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La teinte verdâtre de la carcasse du mouton ou sa putréfaction est due à une contamination bactérienne de type pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque, indique l'Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires (ONSSA).

Le 07/09/2017 à 06h54

"Les dernières analyses microbiologiques effectuées sur des échantillons prélevés sur des carcasses contaminées ont permis de détecter des bactéries de types pseudomonas, clostridies, coliformes et staphylocoque", précise l'ONSSA dans un communiqué.

La coloration superficielle de la viande est due essentiellement à la présence des bactéries pseudomonas et clostridies en grand nombre dans l'appareil digestif de l'animal, assure l'Office, expliquant que ces bactéries pourraient passer directement dans la carcasse après l'abattage en raison de l'arrêt du système immunitaire, pour continuer à se proliférer surtout si les conditions sont propices avec la hausse de la température, l'humidification de la carcasse et le retard dans la réfrigération.

Jamais des cas similaires n'avaient été détectés par le passé, à part quelques exceptions l'an dernier, rappelle l'ONSSA, expliquant que la coïncidence de l'Aïd avec les périodes chaudes de l'été et l'humidité, s'ajoutant au non-respect des règles d’hygiène et des conditions de conservation (réfrigération ou congélation de la viande), ont favorisé la prolifération rapide des bactéries.

L'Office relève qu'outre le cheptel réservé à l'abattage à l'occasion de l'Aïd, la consommation nationale en viande rouge représente annuellement plus de 3,5 millions de têtes ovins et caprins. Les fournisseurs en cheptel sur le marché national sont quasiment les mêmes pour tous les animaux. Aucune teinte verdâtre ou une putréfaction quelconque n'ont été enregistrées dans les différents abattoirs à travers le royaume.

L'Office fait savoir, en outre, que durant les opérations d'encadrement et des permanences assurées par ses inspecteurs et techniciens avant et après l'Aïd, 1.449 plaintes ont été reçues de la part des citoyens, dont 670 seulement ont concerné la putréfaction de la carcasse et la teinte verdâtre de la viande, sur les 5,5 millions de têtes abattues, soit 0,01% du chiffre total.

Le communiqué fait état également de quelque 6.690 visites de terrain, dont 2.649 dans des fermes d'élevage du cheptel destiné à l'abattage à l'occasion de l'Aïd, 3.457 dans des marchés et points de vente ainsi que 2.563 opérations de sensibilisation, en plus de l'inspection de 4.228 carcasses et 32. 700 kg de viscères, dont 10.574 kg impropres à la consommation ont été détruits.

Et l'Office de conclure qu'il va poursuivre le renforcement des programmes d'encadrement sanitaire pour le cheptel ovin et caprin à travers notamment le lancement, à partir de 2018, du programme de numérotation qui permettra d'assurer le suivi et le contrôle du cheptel, de veiller au respect des normes d'alimentation et d'engraissage et de prendre les mesures répressives contre les contrevenants.

Le 07/09/2017 à 06h54