Zagora est déterminée à plaider pour une justice climatique. Son quatrième Forum international des Oasis est tenu sous le thème «Les oasis face aux changements climatiques, quelle intégration entre les dynamiques engagées?». Une édition qui intervient entre deux grands moments, à savoir la COP 21, tenue fin 2015 à Paris et la COP22 prévue fin 2016 à Marrakech.
«Nous sommes pour une vision globale qui entend embrasser et défendre les recommandations internationales plaidant pour une justice climatique, mais qui entendent aussi mettre à profit les expériences internationales, afin de pouvoir élaborer un plan d’action local, basé sur les données naturelles, sociales et culturelles des oasis», indique Ahmed Chahid, membre de l’équipe d’organisation.
Et d’ajouter: «Nous voulons sérieusement faire intégrer la thématique relative à l’intégration de l’adaptation des oasis aux changements climatiques comme activité majeure dans le contexte international de la COP 22 à Marrakech et faire connaitre les avancées scientifiques, les savoir-faire communautaires et les initiatives civiles en matière d’adaptation des oasis aux changements climatiques».
L’occasion sera saisie pour débattre des différents rôles des intervenants: institutions publiques, coopération internationale, société civile, recherche scientifique, mais aussi et surtout la population locale, riche d’un savoir-faire ancestral. Il y aura ainsi des moments d’échanges et de débats profonds concernant les synergies possibles et indispensables, afin d’unifier les visions et d’éviter les chevauchements des interventions locales, ne permettant aucune défense face aux changements climatiques.
Initiée par l’Association du Forum des Oasis et du développement local, cette édition vient, en effet, soutenir les efforts déployés lors des trois précédentes éditions: «Tourisme oasien» en 2012, «Patrimoine des oasis» en 2013, «Agriculture familiale oasienne» en 2014.
Outre l’expérience marocaine des stratégies publiques et civiles mises en exécution dans les zones oasiennes, les participants à cette 4e édition auront l’opportunité de débattre et de se partager les expériences d’Algérie (Gherdaya), du Tchad, du Niger, de Tunisie et de Mauritanie …
