Il s’appelle Aziz Jaaïdi. Certains peuvent mettre un visage sur ce nom, d’autres peut-être pas. Et pourtant, en l’espace de quelques années, cet homme est passé du statut de personne anonyme à celui de personnage clé dans la sécurité du roi. Oui, Jaaïdi n’est ni plus ni moins que le garde du corps personnel du roi Mohammed VI, tout comme avant lui Medouiri avait occupé les mêmes fonctions auprès de feu Hassan II. C’est tout dire. Comment ce marrakchi d’origine a-t-il pu devenir l'homme clé de la garde rapprochée du roi ? C’est à cette question-énigme que répond l’hebdomadaire arabophone Al Aan dans sa dernière édition datée du 20 décembre, en dressant le portrait de ce "body guard" royal.
La carrière de Aziz Jaaïdi? De la haute voltige. En l’espace d’une dizaine d’années, il a gravi quatre fois les échelons, passant d’officier de police exceptionnel à celui de superviseur général exceptionnel. De par ses fonctions, Jaaïdi bénéficie évidemment d’un statut hors-échelon, ce qui lui confère une certaine fierté dont il ne se déparaît pas, même lorsqu’il est en présence de son supérieur direct hiérarchique, à savoir le directeur général de la sécurité nationale himself.
Tout se joue en 1999
Al Aan nous invite à revivre le passé de cet homme qui, à aucun moment de sa vie, n’avait escompté atteindre en un temps record, de srcroît, les hautes sphères. C’est pourtant en 1999 que tout se joue, comme le rappelle l’hebdomadaire arabophone. Lorsque, de membre de la sécurité du prince héritier, il accède à celui de garde du corps personnel du roi. Un statut dont il se doit être à la hauteur, raison pour laquelle Jaaïdi améliore son parcours professionnel jusqu’à devenir superviseur général. Al Aan partage également les aspirations de cet homme de l’ombre royale. Jaaïdi ne veut plus se contenter de courir derrière la voiture royale ou de réprimer ceux qui osent par trop s’aventurer devant le cortège royal. Il souhaiterait devenir le patron de la sécurité du Palais. A travers ce portrait, Al Aan nous apprend que, sous l’ère du roi Mohammed VI, beaucoup de choses ont changé. Pour preuve, le ministère de l’Intérieur est devenu un laboratoire de nouvelles compétences.