Qui sont ces "ministres" marocains de l’Etat islamique?

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Revue de presseKiosque360. Les combattants marocains de l’Etat islamique ne s'illustrent pas uniquement sur les champs de bataille.

Le 18/07/2014 à 00h31

Les djihadistes marocains de l’Etat islamique ne font pas que de la figuration. Après s’être illustrés sur les champs de bataille, ils font partie aujourd’hui du top management de cette organisation terroriste et dirigent des services stratégiques. Selon Al Ittihad Al Ichtiraki, daté de ce vendredi 18 juillet, le statut privilégié accordé à des djihadistes marocains suscite les craintes quant à leur éventuel retour au pays pour perpétrer des actes terroristes. Parmi les plus illustres djihadistes marocains de l’Etat islamique, le quotidien cite Khalid Tajri qui a été nommé juge, depuis fin août 2013. Il s’agit de l’un des fondateurs du comité conjoint de défense des détenus islamistes, très proche du prédicateur Mohamed Khamlichi. D’ailleurs, c’est lors d’une manifestation de soutien à ce prédicateur, interdit de minbar, qu’on le verra pour la dernière fois vers le mois de juin 2013.

Au sein du conseil de renseignement de l’Etat islamique, on retrouve un autre dirigeant marocain du nom de Zouhair El Mendef. Ce service dirigé par Abou Ali Al Anbari veille, entre autres, sur la sécurité rapprochée de l’émir de l’Etat islamique et assure la coordination avec les différents gouverneurs. Autre dirigeant, ajoute Al Ittihad Al Ichtiraki, Salaheddine El Adraoui, qui occupe un poste à responsabilité dans ce qu’on pourrait appeler un ministère des finances. Il est surtout proche de Abdurrahman Al Afiri, coordinateur général d’un service dédié aux affaires des veuves, orphelins et proches des "martyrs" et des prisonniers de guerre. Quant au dénommé Abdelkrim El Halliou, il occupe le poste d’émir des frontières du littoral syrien et travaille aux côtés de Radouane Hamdouni, "ministre de l’Intérieur".

La désignation de quatre djihadistes marocains à des postes clés au sein de l'Etat islamique a été révélée par Mohamed Hassad, ministre de l’Intérieur, lors de sa dernière sortie au Parlement. Il avait indiqué que le nombre des jihadistes marocains engagés par l’Etat islamique dépassait les 2.600, précisant que 200 avaient trouvé la mort, dont 20 dans des attentats kamikazes. Ceux qui sont rentrés au Maroc, au nombre de 128, fait l’objet d’enquêtes.

Par Fatima Moho
Le 18/07/2014 à 00h31