«Jeux de mains, jeux de vilains», dit l’adage. Ajoutez à cela le verre de trop et vous aurez toutes les chances de vous retrouver face à un drame. C’est, en somme, ce qui est arrivé à cette épouse qui s’est rendue coupable du meurtre de son mari qu’elle chérissait pourtant très fort, rapporte Al Akhbar dans son édition de ce vendredi 11 décembre.
C’est à une heure tardive de la soirée de mardi que la chambre criminelle près la Cour d’appel de Rabat a prononcé son verdict à l’encontre de cette quadragénaire, la condamnant à 20 ans de prison ferme pour homicide volontaire, précise le quotidien. L’accusée a également été condamnée à verser 200.000 DH de dommages et intérêts à la mère de la victime qui a assisté, éplorée, à la dernière audience du procès de sa belle-fille.
Invitée par la Cour à s'exprimer, pour sa défense, avant les délibérations, l’accusée, qui était dans un état psychique lamentable, s’est s'abord montrée incapable de s'expliquer sur le meurtre de son époux. Puis, après s'être reprise, elle a fait le récit de la nuit où tout a basculé. Le drame est ainsi survenu, dira-t-elle, dans leur maison, située dans l’ancienne médina de Rabat, à l’issue d’une soirée bien arrosée. Assez arrosée pour qu'une simple discussion entre les deux époux dégénère en bagarre. Le mari se serait, lors de la dispute, armé d'un couteau. Mais, éméché et tenant à peine debout, il aurait, ajoutera l'inculpée, perdu l'équilibre pour tomber sur la lame qui lui a transpercé le coeur. Une nouvelle version des faits qui n'aura pas convaincu les juges, restés tout aussi insensibles à ce leitmotiv de l'accusée durant son récit: "Je l'aimais beaucoup!"