Une diplomate basée à Rabat s’est fait voler, en plein centre-ville, son sac à main sous la menace d’une arme blanche. Il n’en fallait pas plus pour déclencher une alerte générale chez les services de la police judiciaire de la capitale.
Tout a commencé, selon le quotidien Al Massae qui relate l’affaire dans son édition des 16 et 17 avril, lorsque cette fonctionnaire d’une chancellerie a voulu se rendre dans un centre commercial de la capitale. A sa descente de voiture, elle a été abordée par deux individus, armés d’un coutelas, qui lui ont arraché son sac à main avant de prendre la fuite.
Aussitôt alertée, c’est le branle-bas chez la police. Une équipe spéciale a été chargée d’enquêter sur l’agression. Et elle a fait mouche dès la première tentative. En un réflexe courant dans pareille situation, les limiers de la police judiciaire ont ressorti leur «catalogue» des repris de justice déjà impliqués dans ce type de forfaits. La diplomate n’a pas eu trop de difficultés à reconnaître l’un de ses agresseurs. Le reste est digne d’un film hollywoodien.
Une fois le repaire des agresseurs identifié, une course-poursuite a été lancée contre eux à travers les quartiers périphériques de Rabat pour finir aux abords du Bouregreg. Les deux malfrats se sont littéralement jetés à l’eau et ont tenté de gagner la rive droite, du côté de Salé, à la nage. Ou du moins, s’éloigner autant que possible de leurs poursuivants pour les semer. Apparemment, et selon des sources policières citées par le journal, cette méthode est souvent utilisée dans le milieu de la petite criminalité à Rabat.
Les petits voyous résidant dans les quartiers périphériques longeant l’oued descendent au centre-ville, opèrent leurs forfaits et se retranchent dans leurs quartiers, au demeurant très difficiles à sécuriser. Bref, il aura fallu aux éléments de police lancés dans cette course-poursuite pas moins de six heures d’efforts avant de maîtriser les deux malfrats.
D’après les premiers éléments de l’enquête, il s’est avéré qu’il s’agit, en fait, d’une bande formée d’au moins trois personnes, dont un mineur et un repris de justice, spécialisée dans le vol à l’arraché.
Les trois individus ont reconnu les faits et ont fini par indiquer à la police l’endroit où ils cachaient leur butin. Le sac à main a, ainsi, été rendu à sa propriétaire. Les malfrats ont été mis en garde à vue le temps que les enquêteurs mettent la main sur le reste de la bande.