Rabat: l’opacité entoure la fermeture des locaux de la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires

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Revue de presseAprès l’annonce de la dissolution du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et du droit à la vie, des interrogations demeurent sur le sort de la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires (LNLCMCV), domiciliée à l’hôpital Ibn Sina du CHU de Rabat. Les détails dans cette revue de presse qui provient du quotidien Al Akhbar.

Le 07/06/2024 à 19h39

Les circonstances de la dissolution de la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires (LNLCMCV) suscitent de nombreuses interrogations. Surtout après l’annonce de la dissolution du Réseau marocain pour la défense du droit à la santé et droit à la vie.

Le président de ce Réseau, Ali Lotfi, a d’ailleurs confirmé au quotidien Al Akhbar dans son édition du week-end des 8 et 9 juin, que «la décision de dissoudre la LNLCMCV, domiciliée à l’hôpital Ibn Sina du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Rabat, a été prise».

De plus, il a précisé que «tous les équipements, les biens, les comptes, les structures et toutes les ressources humaines affectées à la LNLCMCV, médecins, infirmiers, techniciens, cadres administratifs et autres, ont été mis à la disposition de la direction générale du centre hospitalier universitaire (CHU) Ibn Sina de Rabat, en procédant à la régularisation de la situation administrative des contractuels».

De même, a-t-il fait savoir, «les centres relevant de la LNLCMCV, à savoir le centre Chams spécialisé dans les maladies cardiovasculaires et le centre de la Ligue situé sur la route Zaïr, ont été fermés et tous leurs équipements médicaux ont été transférés au CHU Ibn Sina».

Et d’ajouter que «des médecins spécialisés dans les maladies cardiovasculaires affectés au CHU Ibn Sina étaient en service dans les structures de la Ligue nationale de lutte contre les maladies cardiovasculaires, créée par le Dahir portant Loi nº 1.77.334 du 25 Choual 1397 (9 octobre 1977), sous forme d’une institution à but non lucratif, dotée de la personnalité morale et de l’autonomie financière».

Dans une déclaration au quotidien, Ali Lotfi a révélé que «la LNLCMCV, qui comptait le ministre de l’Intérieur, à l’époque Driss Basri, le ministre de la Santé et d’autres hauts responsables du ministère de la Santé au sein de son conseil d’administration, bénéficiait d’exonérations douanières, de subventions publiques et privées et de charges sociales, en plus de paiements directs par les patients selon les actes prodigués».

En dépit de ces privilèges, a-t-il fait remarquer, «la LNLCMCV appliquait des tarifications très élevées, excluant du coup les patients issus des couches sociales défavorisées».

La LNLCMCV, a rappelé Ali Lotfi, a joué un rôle crucial dans la vulgarisation de la prophylaxie des troubles et maladies cardiovasculaires, notamment par l’information et le traitement préventif, la participation au traitement des maladies cardiovasculaires par la création de centres spécialisés, la promotion de la recherche dans le domaine et la formation des cadres techniques médicaux et paramédicaux.

Par Mohamed Younsi
Le 07/06/2024 à 19h39