Rabat: un policier hypothèque son uniforme pour régler ses dettes

DR

Revue de presseKiosque360. Un policier a hypothéqué son uniforme pour régler ses dettes. Ce gardien de la paix, qui exerçait un métier parallèle, s’est ainsi vu muter à Salé avant d’être soumis au Conseil de discipline de la DGSN.

Le 13/06/2016 à 21h01

Le Conseil de discipline de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) se penchera, la semaine prochaine, sur le cas d’un gardien de la paix qui aurait hypothéqué son uniforme auprès d'un tôlier pour faire face à ses dettes, fait savoir le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 14 juin 2016. Le gardien de la paix, qui exerçait à Témara, a d’abord été muté à Salé en attendant les décisions administratives définitives du Conseil de discipline de la DGSN, rapporte le journal arabophone. Selon la même source, cette affaire a été rendue publique suite à un conflit entre le policier et le tôlier en question. Celui-ci avait adressé une plainte à plusieurs parties, dont le directeur général de la DGSN et le procureur du roi, le 17 mai 2016. Entendu par un responsable sécuritaire au siège de la police du quartier Hassan, le plaignant s'est ainsi dit victime de menaces de la part du policier avec qui, a-t-il déclaré, il était en relation de «travail» depuis 2013. Il l'aidait, en effet, dans l’achat et la vente de voitures d'occasion, écrit le journal. De temps à autre, raconte le quotidien, le mis en cause faisait venir des voitures pour réparation, sans en payer le prix, ce qui accumulé sa dette auprès du maître d’atelier qui, malgré son insistance, n’a pas réussi à obtenir son dû. Et Assabah d’ajouter que le policier est allé jusqu'à se montrer, devant plusieurs témoins, hautain, menaçant et humiliant vis-à-vis de sa victime qui a fini par s'adresser à la police. Et le plaignant avait une preuve accablante entre les mains: soit l’uniforme déposé par le gardien de la paix en guise d'hypothèque. Par ailleurs, le policier, conclut Assabah, sera également poursuivi pour négligence envers une jeune fille mineure et malade.

Par Mustapha Nouri
Le 13/06/2016 à 21h01