Le service judiciaire de la gendarmerie royale de Skhirat a déféré dimanche dernier, devant le procureur du roi près le tribunal de première instance de Témara, deux jeunes gens accusés de rupture publique du jeûne pendant la journée. Les mis en cause, poursuivis en état d’arrestation, ont été arrêtés en flagrant délit par les gendarmes, jeudi dernier, alors qu’ils fumaient des cigarettes et buvaient des sodas en plein centre-ville. Les deux jeunes gens ont été interpellés et soumis à une fouille, avant d’être placés en garde à vue sous la supervision du parquet qui les poursuivra pour rupture du jeûne en public et violation de l’état d’urgence sanitaire.
Dans son édition du jeudi 14 mai, le quotidien Assabah rapporte que, pour approfondir l’enquête, le parquet a ordonné le prolongement de la garde à vue qui a duré trois jours, de jeudi après-midi à dimanche 10 mai au matin. Les deux accusés ont alors été présentés devant le procureur du roi qui les a interrogés et informés des sanctions fixées par le code pénal pour les délits qu’ils ont commis. La même source indique que le tribunal de première instance de Témara a décidé de les présenter devant le juge chargé des affaires de flagrant délit, pour un procès à distance en ces temps de pandémie.
L’acte d’accusation leur a été notifié sur la base des éléments de preuves figurant dans les PV des officiers judiciaires de la gendarmerie, soit le flagrant délit de rupture du jeûne et l’aveu spontané des mis en cause quant au non-respect du ramadan et de l’état d’urgence sanitaire. Les familles des deux jeunes prévenus ont désigné deux avocats pour les défendre au cours de ce procès à distance, où les audiences publiques se feront par visioconférence, en direct avec la prison.