Les statistiques de la police sont on ne peut plus claires: la criminalité ne baisse pas pendant le mois de Ramadan. Sur les 15 premiers jours du mois sacré, la police a procédé à l’arrestation de plus de 14.000 personnes à travers le Royaume.
Selon un communiqué de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN), la pupart des arrestations avaient un lien avec les drogues, soit «4.127 sur 8.872 interpellations de personnes arrêtées en flagrant délit», rapporte Akhbar Al Yaoum dans son numéro de ce lundi 27 juin.
Les statistiques de la DGSN révèlent que les crimes liés aux drogues, que ce soit la vente ou la consommation, enregistrent une hausse pendant le mois de Ramadan, comparativement aux autres mois de l’année. «Les derniers chiffres présentés par la DGSN indiquent un nombre mensuel moyen de 6.000 cas sur la période allant de janvier à mars», précise le journal. Soit un total de 18.000 arrestations sur le trimestre.
De manière générale, le nombre de personnes arrêtées, tous crimes confondus, semble normal, comparativement à l’année dernière. «Plus de 44.000 personnes ont été poursuivies par la police suite à des opérations réalisées entre le 26 mai et le 30 juin, période qui coïncide avec la première moitié du mois de Ramadan de l’année dernière», indique le journal.
Les cas liés aux drogues et où les accusés ont porté atteinte à d'autres personnes ont permis l’arrestation de 1.590 suspects. Ceux concernant l’atteinte aux biens d’autrui ont conduit à l’arrestation de 671 personnes.Par ailleurs, parmi les personnes sous mandats de recherche, 5.801 ont été arrêtées pendant les 15 premiers jours du Ramadan. De plus, «1.447 personnes ont été appréhendées dans le cadre de crimes financiers», précise le journal. En outre, 870 suspects ont été mis derrière les barreaux pour port et utilisation d’armes blanches.
Sur les 3 premiers mois de l’année en cours, 22.246 crimes liés à l’atteinte aux personnes ont été recensés, soit une moyenne de 7.500 cas par mois.Dans la catégorie des crimes financiers, 13.984 personnes ont été arrêtées durant le premier trimestre, soit une moyenne de 4.500 par mois. «Le nombre de suspects arrêtés pendant les 15 premiers jours de Ramadan (1.500) semble donc raisonnable», poursuit le quotidien.
Dans son communiqué, la DGSN indique avoir concentré tous ses efforts sur l’arrestation des personnes sous mandats de recherche. Le nombre de personnes arrêtées dans ce contexte représente aujourd’hui les deux tiers des arrestations, toutes opérations confondues.