Rapport. Et si on parlait des violences économiques contre les femmes? (Document)

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Le rapport sur les violences faites aux femmes, récemment dévoilé par le département de Bassima Hakkaoui, regorge de données qui donnent froid dans le dos. Tout particulièrement concernant les violences économiques. Les détails.

Le 22/05/2019 à 12h44

Depuis quelques années, le Maroc a revu sa législation nationale pour réprimer toutes les formes de violences faites aux femmes.

Mais la réalité, dure, est là pour témoigner que nous avons encore beaucoup de chemin à faire.

Le dernier rapport en date dévoilé, le 14 mai, par le ministère de la Famille et de la solidarité, dresse un sombre tableau pour ce qui concerne les violences économiques faites aux femmes.

Cela va d’une privation de promotion ou une discrimination salariale, en milieu professionnel, au vol ou à la privation de pension en milieu conjugal pour les mariées ou les divorcées.

En chiffres, sachez que 54,6% des femmes divorcées ou en situation de veuvage subissent ce genre de violences.

Comme exemple, explique le rapport, il s’agit généralement du refus de l’ex-conjoint de verser la pension alimentaire ou, pour les membres mâles de la famille, de partager l’héritage.

Les violences économiques faites aux femmes sont également très fréquentes en milieu professionnel avec un pourcentage de 56,9% (supérieurs hiérarchiques, collègues, etc.).

Par milieux également, les violences économiques atteignent 18,1% des femmes en milieu urbain contre 14% dans le rural.

Les responsables de ces violences se recrutent d’abord dans le milieu familial (21,5%) et conjugal (33,2%).

Cerise sur le gâteau: les Marocaines subissent ces violences dès leurs fiançailles, avec un taux de 14,4%.

Le rapport de Bassima Hakkaoui se base sur une enquête menée sur le terrain, entre le 2 janvier et le 10 mars 2019, auprès d’un échantillon de 13.543 Marocaines.

  • enquete_de_prevalence_vff_-_mfseds_2019_resultats_preliminaires.pdf
Par Rahim Sefrioui
Le 22/05/2019 à 12h44