Recensement de la population: Les questions qui vous attendent

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Revue de presseKiosque360. A une semaine du coup d'envoi du recensement général de la population, des questions inédites soulèvent la polémique au sein de la communauté des agents recenseurs en formation et alimentent les discussions sur les réseaux sociaux.

Le 23/08/2014 à 07h02

Le questionnaire auquel devraient répondre les citoyens, le jour du recensement, renferme des questions pour le moins insolites qui n'ont pas manqué d'alimenter la polémique, constate Akhbar Al Yaoum dans son édition de ce week-end. La première originalité est que les citoyens sont tenus de préciser leur lieu de résidence durant le référendum constitutionnel de juillet 2011. Cette question a soulevé un tollé, au sein de la communauté des agents recenseurs en formation et sur les réseaux sociaux, vu la dimension politique qu'on lui a conférée. La première interprétation de cette demande de précision est la volonté d'évaluer le taux de participation au référendum constitutionnel. Une hypothèse rejetée par le Haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi, qui a affirmé qu'il s'agit seulement d'une technique statistique consistant à donner au citoyen un repère pour qu'il se remémore son lieu de résidence, écrit le quotidien.

L'autre nouveauté, qui aurait choqué les agents recenseurs, est qu'ils doivent répertorier les Marocains résidant à Sebta et Melilla dans la case des Marocains travaillant ou étudiant à l'étranger, avance Akhbar Al Yaoum. Une aberration que le HCP a rattrapée en créant une case intitulée "territoire occupé". Le journal affirme que le support pédagogique reçu par les agents recenseurs montre que le recensement apportera des données chiffrées inédites sur les mères célibataires. Les formulaires relatifs à la fécondité concernent les femmes mariées, divorcées et veuves. Les femmes célibataires sont exemptes de cette question, mais si elles déclarent d'elles-mêmes être mères célibataires, l'agent recenseur est tenu d'enregistrer les données recueillies en mentionnant qu'il s'agit de mères célibataires.

Par ailleurs, Ahmed Lahlimi a répondu à des accusations émanant de l'organisation Al Adl wal Ihssane, selon lesquelles certains de ses membres ont été exclus de participer à l'opération du recensement en tant qu'agents. Il s'agit selon le Haut commissaire au plan d'une vingtaine de personnes sur 72. 000 agents recenseurs. Selon lui, le ministère de l'Intérieur a fait une enquête sur tous les participants, qui vont s'inviter chez les familles marocaines, en son absence, mais à son retour, il a remis les pendules à l'heure et toutes les personnes qui ont reçu une convocation ou un aval participeront au recensement, soulignant que le HCP n'a rien contre aucune mouvance politique.

Par Fatima Moho
Le 23/08/2014 à 07h02