Une fois l’environnement légal et institutionnel installé et les partenariats avec le privé pour l’exploitation légale du cannabis signés, les autorités gouvernementales passent à l’étape de la recherche scientifique et de l'organisation de la filière pour boucler le processus. Réuni mercredi dernier, pour la deuxième fois en quelques mois, le Conseil d'administration de l'Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis a justement planché sur ce volet R&D, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghrebia dans son édition du week-end des 17 et 18 décembre.
Cette réunion a ainsi porté, poursuit le quotidien, sur l’examen des moyens de renforcer la recherche scientifique en matière de développement de la filière à des fins industrielles. L’objectif étant de parvenir à produire une variété nationale qui aidera à réduire la pression sur la nappe phréatique. Une variété de cannabis peu consommatrice en eau. C’est le premier volet de cette réunion. Le deuxième porte sur l’organisation des producteurs et des industriels.
L’ANRAC a déjà franchi d’importantes étapes en ce qui concerne l’importation des semences conformes à l’usage industriel de cette substance, a notamment souligné le ministre de l’Agriculture, Mohamed Sadiki, dont les propos ont été repris par le quotidien.
Cette réunion, poursuit Al Ahdath Al Maghrebia, a porté aussi sur les fondements du programme de recherche qui permettra au Maroc de disposer de variétés améliorées et adaptables aux conditions de production au niveau national.
Par ailleurs, comme précisé plus haut, la question de l’organisation des producteurs et fabricants dans le cadre d’une fédération a été abordée. Cette organisation professionnelle aura pour mission la réglementation, le marketing et la valorisation du produit, ainsi que l’accompagnement des producteurs dans le domaine de la formation et du soutien.
De son côté, ajoute le quotidien, le ministre de l’Enseignement, dont le département est directement impliqué dans ce processus, n’a pas manqué de souligner l’importance de la recherche en matière de développement du cannabis à des fins médicales et industrielles. Il a mis en avant le rôle de son département comme pourvoyeur d’ingénieurs spécialisés et d’une élite de docteurs qui travailleront avec les laboratoires universitaires nationaux sur le développement de cette plante.
Cette orientation académique, estime le ministre également cité par le quotidien, est de nature à préparer des compétences nationales dotées d’une expertise internationale qui permettra au Maroc d’aller de l’avant dans la réalisation de ce chantier, à l’instar des pays qui ont adhéré à la réglementation du cannabis.
Le département de l’Équipement, également concerné, a assuré que des efforts seront fournis dans la recherche scientifique pour produire une variété nationale qui aidera à alléger la pression sur la nappe phréatique.