"Jeudi Benkirane donnera le coup d'envoi de la réforme tant attendue de la CMR qui compte 400.000 fonctionnaires", a déclaré un ministre affirmant que la réforme passera "coûte que coûte".
Faute d'un compromis avec l'opposition et les syndicats, Abdelillah Benkirane a choisi de faire adopter cette réforme sur la base d'un projet de loi. Une voie qui a l’avantage d’éviter toute résistance au Parlement contrôlé par sa majorité. Mais les syndicats qui n'ont pas apprécié cette démarche n'ont pas dit leur dernier mot et leur réaction risque de surprendre le gouvernement.
Maintes fois reportée, la nouvelle réforme a opté pour un départ à la retraite à l'âge de 63 ans au lieu de 65 ans comme suggéré dans la première mouture du texte. Dès 2017, cette réforme doit faire passer l’âge de la retraite à 61 ans, puis à 62 ans en 2018 et enfin à 63 ans en 2019. En parallèle, les cotisations devraient passer de 20% à 24%.
Pour appuyer parallèlement cette réforme, le Conseil du gouvernement adoptera également un texte de loi sur les pensions des militaires ainsi qu'un autre projet de texte adoptant la réforme de la CMR au régime RCAR dont relèvent les fonctionnaires des collectivités locales et les Forces auxiliaires.
Un autre projet de loi prélevant le bénéfice de l'Assurance maladie obligatoire (AMO) à 63 ans sera aussi approuvé. Au total, six projets de loi intéressant la réforme de la CMR seront entérinés ce jeudi 7 janvier.