Le ministère de l’Intérieur a entamé la mise en œuvre de la stratégie de l’État en matière de réglementation du cannabis, de sa culture à son exportation, en passant par sa transformation.
Cette stratégie a été dévoilée lors de la tenue, jeudi dernier, de la première réunion de l’Agence nationale de réglementation des activités relatives au cannabis (ANRAC), réunion qui a été présidée par le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit. L’ordre du jour de cette réunion a porté sur plusieurs points, dont l’approbation de l’organigramme de l’Agence et du statut de son personnel, ainsi que la définition de son budget au titre de l’année 2022. Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du week-end ( 4 et 5 juin), que ce plan d’action comprend, en outre, l’importation des produits de cannabis à des fins médicales, pharmaceutiques et industrielles.
Un communiqué du ministère de l’Intérieur indique que cette réunion a eu lieu en application des dispositions de la loi 13-21 relative aux usages licites du cannabis. De ce fait, l’ANRAC est chargée de réglementer, de faire le suivi et de contrôler toutes les opérations relatives au cannabis, ainsi que son utilisation légale conformément aux engagements internationaux du Royaume. l’Agence doit, en outre, organiser et développer les différentes étapes de cette activité à partir de la production des semences et jusqu’à la commercialisation du produit fini. La mission de l’Agence consiste, par ailleurs, à soutenir les recherches dans le but de développer l’usage du cannabis dans les domaines médical, cosmétique et industriel, tout en simplifiant les procédures administratives en coordination avec les autorités administratives concernées.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que le plan d’action de l’ANRAC comprend plusieurs axes dont l’adoption des cahiers des charges qui spécifient les caractéristiques techniques afférentes aux activités de la culture, la production, la transformation et l’industrialisation du cannabis. Ce plan vise, en outre, à exploiter ses semences et ses plantes ainsi qu’à commercialiser, exporter et importer ces produits à des fins industrielles. En parallèle, l’Agence va entamer les procédures de délivrance des autorisations aux opérateurs nationaux et internationaux dans l’industrie du cannabis médical et industriel, ainsi qu’aux cultivateurs et sociétés de semences.
Il sera aussi procédé à la création des coopératives composées d’agriculteurs locaux pour transformer et fabriquer les produits du terroir. Le ministère de l’Intérieur indique dans son communiqué que la loi précitée vise à développer les circuits d’usage médical et industriel du cannabis. L’ANRAC cherche ainsi à saisir les opportunités qu’offre ce marché pour attirer des opérateurs internationaux et soutenir l’investissement dans la transformation et l’industrialisation des produits extraits du cannabis.