"Des millions de jeunes enfants (...) retrouveront demain à l’occasion de la rentrée scolaire les bancs de l’école. En même temps, des milliers d’enfants du même âge sont privés de leur droit à l’éducation et des centaines de milliers d’autres quitteront le système scolaire avant d’achever leur scolarité". Le bureau de l'Unicef à Rabat plante d'emblée le décor.Pour l'organisation, "la rétention et la qualité sont les grands défis du système d'éducation au Maroc". Et de préciser que, "outre le défi de l’accès à l’école, celui de la rétention demeure aujourd’hui de grande actualité. Le taux d’achèvement pour les trois cycles ne dépasse pas 41,9%. Il met en évidence les problèmes liés aux acquis de base et à l’orientation des élèves". Toujours selon l'Unicef, les statistiques montrent que les taux d'abandon et de déperdition scolaire enregistrés sont respectivement de 3,2% pour le primaire et 10,4% pour le collège.
Pour l'organisation onusienne, "ces statistiques mettent particulièrement en avant les questions liées à la qualité de l’éducation. Seulement 32% des élèves de la 4ème année primaire maitrisent les acquis de base. Mais d’autres facteurs conditionnent la qualité de l’éducation, dont l’environnement scolaire qui doit être respectueux des droits de l’enfant". Le défi d’une éducation de qualité pour tous est d’abord une responsabilité du gouvernement, selon l'Unicef, mais interpelle aussi d’autres acteurs, notamment la société civile et le secteur privé.
