La grogne parmi les centrales syndicales est plus que perceptible à commencer par celle de la Confédération démocratique du travail (CDT) qui cherche à arracher le soutien des autres syndicats pour réussir la grève générale qu'elle a décrétée pour ce 23 septembre. Selon Assabah, à paraître ce lundi 15 septembre, la CDT a lancé, dès le 14 septembre, une série de tractations avec les autres centrales syndicales pour les amener à s’associer à la grève générale décidée dans les secteurs public, semi-public et privé. Selon le quotidien, la CDT compte sur les autres centrales alors qu’elle a déjà le soutien de plusieurs syndicats autonomes dans plusieurs secteurs d’activité comme le transport, les ports, l’enseignement et la santé. A en croire Assabah, la centrale de Noubir Amaoui n’attend plus que la réponse des syndicats amis pour arrêter une date pour la grève générale. Une première depuis la grève nationale organisée en 2008 sous le gouvernement de Abbas El Fassi.
La stratégie de la sourde oreille
Al Alam, porte-voix du parti de l’Istiqlal (oppsition), affirme quant à lui que la Fédération démocratique du travail (FDT) et l’Union générale marocaine du travail (UGTM ont tenu une réunion de travail au sommet à l’issue de laquelle les deux centrales ont décidé d’une grève générale. Sanctionnée par un communiqué conjoint, cette réunion a été dédiée aux dossiers chauds notamment la réforme des retraites. Une chose est sûre: Jamais le dialogue social, depuis qu’il a été institué entre le gouvernement et les partenaires sociaux, ne s’est aussi mal porté. Les syndicats critiquent les décisions unilatérales de l’Exécutif sur plusieurs dossiers. L’équipe Benkirane, tout en évoquant les conditions difficiles du pays, n’arrive pas à trouver le juste milieu avec les centrales qui comptent dans le pays, comme le faisaient Abderrahmane Youssoufi et Driss Jettou. Faudra-t-il alors s’attendre à une grande tension sociale pour reprendre le dialogue?