Retour des audiences à distance dans les tribunaux de Tanger

La prison locale Tanger 2.

Revue de presseLes tribunaux de Tanger ont décidé de traiter les affaires concernant les détenus de la prison locale de Tanger 2 par visioconférence. Cet établissement pénitentiaire est celui où ont été enregistrés le plus de cas de rougeole parmi les détenus et le personnel pénitentiaire. Une revue de presse tirée du quotidien Al Ahdath Al Maghribia.

Le 12/01/2025 à 18h48

Les tribunaux de Tanger ont décidé d’examiner les affaires en cours en visioconférence, une pratique activée dans le secteur de la justice lors de la pandémie de Covid-19.

Là encore, c’est à cause de la propagation d’une maladie que cette mesure préventive a été prise.

En effet, la prison locale de Tanger 2 est ressortie en tête de la liste des établissements les plus touchés par la propagation de la rougeole parmi les détenus et le personnel, avec 23 cas sur les 41 signalés par la Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGAPR) dans un communiqué. C’est ce qui justifie la décision des tribunaux de Tanger.

Selon Al Ahdath Al Maghribia de ce lundi 13 janvier, la décision de traiter les affaires en visioconférence concerne uniquement les détenus de la prison de Tanger 2, tandis que les procès en présentiel se poursuivent pour les détenues de la prison d’Asilah, où aucun cas de rougeole n’a été enregistré.

La DGAPR avait révélé, au cours de la semaine dernière, des cas de rougeole parmi les détenus de plusieurs établissements pénitentiaires à travers le pays, avec un total de 41 cas confirmés, rappelle le quotidien.

Selon un communiqué, l’ensemble des mesures préventives stipulées dans le protocole sanitaire mis en place par le ministère de tutelle ont été appliquées dès l’apparition des symptômes de rougeole auprès de certains nouveaux détenus dans plusieurs établissements pénitentiaires.

Le journal explique, par ailleurs, qu’après la propagation de la rougeole dans les régions de Souss-Massa, Drâa-Tafilalet et Chichaoua entre août et septembre derniers, ainsi qu’à Chefchaouen en novembre, le ministère de la Santé et de la protection sociale a lancé, dans le cadre de sa stratégie de lutte contre la rougeole, «une vaste campagne nationale de vaccination complémentaire et renforcée contre cette maladie».

L’objectif était de ramener les niveaux de vaccination des enfants à ceux d’avant la pandémie de Covid-19.

Cependant, jusqu’à octobre dernier, en raison de la propagation du virus parmi la population, le nombre total de cas de rougeole avait atteint environ 20.000, avec 107 décès, dont la moitié étaient des enfants, signale le quotidien.

Par Fayza Senhaji
Le 12/01/2025 à 18h48