Les affaires de chantage sexuel ont défrayé la chronique au Maroc cette année, alimenté les débats et fait les choux gras des médias et réseaux sociaux. La première du genre fut celle ayant secoué l'université Abdelmalek Essaadi de Tétouan. Les services de la police judiciaire de Tétouan avaient arrêté début mai, un professeur de l'université en question pour attentat à la pudeur sur des personnes sous son autorité avec contrainte, trafic d’influence et harcèlement sexuel.
Le professeur qui exerçait une pression sur ses étudiantes, leur promettant de bonnes notes en échange de faveurs sexuelles. La police avait procédé à des expertises techniques qui ont permis de découvrir plusieurs textos de nature sexuelle, échangés entre le suspect et les victimes. Trois étudiantes, victimes de ces actes criminels, avaient été auditionnées, confirmant les faits. Le professeur a été condamné à un an de prison ferme.
En juillet, une nouvelle affaire de "sexe contre bonnes notes" a éclaté à la même université de Tétouan. Les protagonistes de ce scandale sexuel sont cette fois-ci une doctorante et un professeur de finance islamique.
L'affaire a éclaté quand un fonctionnaire de l’Administration pénitentiaire a porté plainte, au nom de son épouse, auprès de la police judiciaire de Tanger et demandé l’ouverture d’une enquête au sujet d’une incitation à la débauche sur Facebook.
Le suspect dans cette affaire est un professeur universitaire de finance islamique. La plaignante, quant à elle, est une femme mariée inscrite au cycle de doctorat. Informé par la victime du harcèlement qu'elle subissait, son époux est entré en contact avec le présumé harceleur via le compte Facebook de sa femme avant de porter plainte, muni de spécimens des conversations incriminées. L'affaire est entre les mains de la justice.
La malédiction du trafic d’influence et du harcèlement sexuel frappe en octobre dernier la Faculté des sciences juridiques et économiques de Tétouan. Une nouvelle page Facebook évoque l’affaire d’un professeur qui aurait accordé des bonnes notes à une de ses élèves contre des relations sexuelles. L'élève en question porte plainte contre le professeur. Niant en bloc toutes ces accusations de relations sexuelles avec la jeune étudiante, le professeur incriminé parle de règlement de comptes et de complot envers sa personne. Une affaire également en cours d'instruction.