Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a pu neutraliser, mercredi 1er avril, une nouvelle cellule à Fès agissant pour le compte de l'organisation Daech. Composé de sept membres, ce réseau a facilité le départ vers la dite zone de guerre syro-irakienne d’une dizaine de combattants. Le BCIJ a même réussi à remonter les sources de financement de cette cellule: «Elle recevait des fonds à partir du Liban, de l’Arabie saoudite et de la Belgique, en recourant par mesure de sécurité aux services de prête-noms pour l’encaissement des mandats auprès de diverses agences de transfert d’argent», nous confie une source sécuritaire. Certains membres de cette cellule, obnubilés par le jihad, ont vendu récemment leurs domiciles à Fès pour couvrir les frais de leur projet d’équipée «jihadie».
Il est à souligner qu’une fois dans cette zone de guerre, les candidats recrutés par les membres de cette filière sont affectés aux différents camps militaires de Daech où ils bénéficient de formations portant sur le maniement de différents types d’armes et d’artillerie lourde, la confection des explosifs, les techniques de la «guerilla» urbaine, ainsi que l’enlèvement de personnalités et le piégeage des véhicules. Notre source affirme, par ailleurs, que l’enrôlement de combattants marocains a "pour objectif latent de les préparer pour l’exécution d’opérations terroristes à leur retour au royaume". D’où l’importance de ces coups de filet préventifs.