Ce sont de graves accusations que vient de formuler la confédération des associations de Sanhaja du Rif à l’encontre de conseillers communaux. Des accusations qu’elle vient de rendre publiques dans un communiqué qu’elle vient de diffuser. Selon elle, plusieurs responsables communaux sont impliqués dans l’abattement de vastes surfaces au sein des forêts de cèdres dans la région de Beni Bounssar, près de Ketama, surfaces destinées à la culture du kif.
C’est Al Massae qui se fait l'écho, dans son numéro du vendredi 21 juin, de cette sortie de la plus grande confédération associative de la région de Sanhaja. Selon le journal, la confédération explique que c’est suite aux appels insistants de personnes qui s’inquiètent de la situation du patrimoine forestier de la région qu’elle a décidé d’enquêter sur le terrain courant mai dernier, en se rendant dans l’une des plus importantes zones forestières de la région du Rif. Ses membres se sont alors rendu compte de l’ampleur de la catastrophe environnementale, plusieurs hectares de cèdres ayant été détruits pour planter du kif. La même source ajoute que les arbres abattus le sont généralement au plein milieu des forêts, afin d’éviter d’attirer l’attention. La situation est d’autant plus grave qu’il aurait été constaté le creusement de puits illégaux pour les besoins d’irrigation des nouvelles plantations, sans parler du détournement de l’eau de certaines sources d’eau locales.
Citant, dans son communiqué, le détail des zones concernées, la confédération dénonce l’implication de conseillers communaux dans cette affaire. Ils auraient, selon elle, encouragé leurs proches à se lancer en toute impunité dans la culture du kif, en détruisant une partie du cèdre dont regorge la région du Rif, un business bien entendu très rentable.
Selon Al Massae, la confédération s’en remet désormais au ministre de l’Intérieur, qu’elle appelle à intervenir en sa qualité de ministre assurant la tutelle des collectivités locales en mettant un terme à cette catastrophe environnementale.