L'idée de la création d'un fonds national de lutte contre le cancer, que vient de rejeter le chef du gouvernement, avait été lancée par Omar Cherkaoui, professeur de droit constitutionnel et son équipe. Elle avait été concrétisée à travers la signature d'une «Pétition pour la vie», qui avait dépassé les 5.000 signatures nécessaires pour être prise en compte par le gouvernement.
Prévue en mars, la rencontre avec le chef du gouvernement a finalement eu lieu ce lundi 28 septembre. Saâd-Eddine El Othmani a accepté la pétition, mais n’a pas donné son aval pour la création d'un fonds.
Ce fonds, l'expliquait un précédent article, est une sorte de compte spécial du Trésor public. Interrogé à ce sujet par Le360, Omar Cherkaoui avait déclaré qu’un pourcentage des taxes payées par les Marocains pourrait être versé dans ce fonds, qui aurait pu être géré par le ministère de la Santé.
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En lieu et place, le chef du gouvernement a annoncé le lancement d’un plan national de prévention et de lutte contre le cancer (2020-2029).
L’objectif de ce plan, doté de 7,80 milliards de dirhams, sera de réduire le taux de mortalité due au cancer qui se répand de manière effrayante au Maroc.
Selon de récentes statistiques du ministère de la Santé, plus de 400.000 cas sont répertoriés annuellement, à savoir 170 cas pour 1.000 habitants.
Saâd-Eddine El Othmani a également déclaré, au cours de cet entretien, qu’en 2021, la vaccination contre le cancer du col de l’utérus sera généralisée et concernera toutes les petites filles âgées de 11 ans. Ce type de cancer touche chaque année 1.500 femmes et son traitement coûte au moins 100.000 dirhams.