La situation a été révélée lors d’un sit-in de protestation du bureau local du syndicat démocratique de la justice, organisé mercredi 4 mars devant la Cour d’appel de Safi. En cause, l’absence de nombreux équipements, cet établissement n’étant même pas doté de toilettes, ni pour le personnel qui y travaille, ni pour les justiciables qui le fréquentent.
Une situation d’autant plus intolérable, indique Al Akhbar dans son édition du vendredi 6 mars, que la Cour couvre trois provinces (Safi, Youssoufia et Essaouira), soit plus de 1.4 million de citoyen. Une situation unique en son genre au Maroc et ce n’est pas la seule lacune dans la mesure où cet établissement ne dispose ni des ressources matérielles ni humaines pour s’acquitter de sa mission.
«Le plus étonnant, c’est l’échec systématique de pas moins de 10 projets de mise à niveau de cette structure, qui ont coûté quelque 181 millions de dirhams. Des projets dont un centre judiciaire à Guezoula ayant coûté 9,2 millions de dirhams mais qui est toujours fermé», lit-on dans Al Akhbar. Le syndicat de la justice demande un audit financier et une enquête. A bon entendeur…