La Cour d’appel près le tribunal de Safi vient de rendre son verdict dans l’affaire qui a bouleversé la ville juste avant le confinement. Une jeune fille vient d’écoper de 20 de prison ferme pour le meurtre de sa mère adoptive. Le crime a eu lieu en mars dernier et avait été rapidement résolu par les services de police. Dans son édition du mercredi 9 décembre, Assabah rappelle que l’affaire a éclaté lorsque les voisins de la victime ont alerté la police pour signaler une odeur nauséabonde émanant de la maison de la victime. Ils craignaient d'ailleurs le pire pour cette dernière qui avait disparu depuis plusieurs jours et dont ils ne parvenaient pas à retrouver la trace chez les membres connus de sa famille. L’équipe de la Direction générale de la sûreté nationale, à qui a été confiée l’affaire, s’est alors empressée d'obtenir une décision du parquet pour forcer la porte et entrer dans le domicile. Les soupçons des enquêteurs et des voisins qui les avaient alertés se sont alors vite confirmés. La dame de 65 ans était décédée. L’étrange, dans cette affaire, est que la victime ne portait sur elle aucune trace de violence. De plus, son corps avait été minutieusement enveloppé dans des draps, ce qui supposait qu’une personne avait bien été en contact avec elle après sa mort. Cette incohérence a évidemment mis la puce à l'oreille des enquêteurs qui, après l'autopsie du corps, ont confirmé la thèse du meurtre.
D’après la publication, ce sont les témoignages des voisins qui ont permis d’élucider cette affaire. Des témoins ont assuré à la police que la victime, louée pour sa bonté et son grand respect des autres, vivait avec une jeune fille qui a elle-même disparu des radars au même moment que la victime. Certains voisins ont même indiqué aux enquêteurs que la jeune fille avait pris l’habitude de rentrer à la maison avec de jeunes garçons, ce qui déplaisait fortement à sa mère adoptive. La voie menant ainsi vers l’assassin de cette dame est dès lors devenue plus claire.
Moins d’une semaine de recherche a suffi à la police pour mettre la main sur la jeune fille. Cette dernière a rapidement reconnu avoir étranglé sa mère adoptive, sous prétexte qu’elle la violentait et, surtout, qu’elle refusait de lui divulguer l’identité de sa véritable mère. Selon la jeune fille, ceci lui aurait causé des troubles psychologiques. Une fois l’enquête bouclée, la jeune fille a été présentée à la justice qui l’a finalement condamnée à une lourde peine pour ce crime qui a ému beaucoup de monde dans la ville de Safi.