Le numéro vert, mis en place par le Parquet général pour lutter contre la corruption, continue de faire des tomber des têtes parmi les fonctionnaires publics. Dernier exemple en date: une femme médecin-stagiaire exerçant à l’hôpital Mohammed V de Safi.
À en croire le quotidien arabophone Al Massae dans son édition de ce mercredi 29 mai, cette dernière a été condamnée par le tribunal de première instance de Safi à un mois de prison avec sursis et sommée de payer un amende de 2.000 dirhams.
Le média casablancais explique que, grâce à l’appel d’un citoyen au numéro vert du ministère public, un piège lui a été tendu et a permis l’arrestation de l’intéressée, ainsi que celle d'un agent de sécurité exerçant dans le même établissement.
Le plaignant se serait présenté à l’hôpital Mohammed V pour obtenir un certificat médical. L’agent de sécurité lui a proposé d’intervenir auprès du médecin-stagiaire pour lui faciliter l’obtention du document contre un pot-de-vin de 120 dirhams, 100 pour la femme médecin et 20 dirhams pour lui.
Une fois devant le docteur, le citoyen a essayé de marchander, proposant 50 dirhams seulement, ajoute Al Massae. Face au refus de la stagiaire, il décide de la dénoncer en appelant le numéro vert.
Le journal précise qu’au moment de son arrestation, les services de police ont retrouvé une somme conséquente dans la blouse du médecin.
Depuis la mise en place du numéro vert, la culture de la dénonciation de la corruption commence à prendre racine chez les citoyens marocains grâce, essentiellement, aux nombreuse garanties données aux dénonciateurs, dont l’anonymat.
