Dans une opération considérée comme la plus importante de l’année, le bureau central des investigations judiciaires (BCIJ), en étroite collaboration avec la DGST, a saisi, samedi dernier, la quantité record d’une tonne de cocaïne fortement dosée. La drogue a été découverte repartie en 30 paquets dans un camion immatriculé au Maroc. Selon une source policière, la valeur de la cocaine saisie est estimée à 2,6 milliards de dirhams.
Ce nouveau coup dur assené à la mafia de la cocaïne, affirme un responsable de la police, est le fruit de la politique proactive de la brigade de lutte contre le crime transfrontalier relevant du BCIJ. La même source affirme que ces réseaux de crimes organisés tentent de submerger le royaume tout en profitant de sa position stratégique pour convoyer la drogue vers les pays du nord de la Méditerranée.
Un communiqué de la BCIJ indique que la quantité de cocaïne saisie a été acheminée par un bateau commercial en provenance d’un pays d’Amérique latine. Le quotidien Al Ahdath Al Maghribia rapporte, dans son édition du lundi 10 décembre, que la cocaïne a été déchargée au large des eaux territoriales marocaines avant d’être transbordée à bord d’un bateau de pêche vers les côtes d’El Jadida. La drogue fut par la suite chargée sur des bateaux pneumatiques vers la plage en face de la forêt «Bounaim» avant d’être transférée sur un camion de transport de légumes.
Les éléments de la police ont arrêté six suspects ayant des antécédents judiciaires dans le trafic de stupéfiants dont les commanditaires exploitaient l’expérience dans ce domaine. La police a procédé à la saisie de deux bateaux pneumatiques, un GPS, un moteur hydrauliques, deux 4/4 dont l'un est lié à un coffre d'attelage.
Le responsable de la police précité a indiqué que l’enquête est toujours en cours. Les suspects sont interrogés pour connaître les plans du réseau criminel et ses accointances régionales et internationales. Les investigations visent à localiser ses liaisons probables aussi bien au niveau national qu’à l’extérieur avec les mafias internationales et les cartels criminels des pays d’Amérique latine.
Les éléments de la BCIJ essayent de déterminer si ce réseau criminel a des relations avec celui démantelé au Maroc début octobre 2017. Il est probable, ajoute la même source policière, que les enquêtes approfondies puissent mener à l’arrestation d’autres suspects en relation avec le réseau démantelé samedi dernier.