Salé: le «Prison Break» de détenus mineurs

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Revue de presseKiosque360. Sept mineurs, emprisonnés à Salé, ont réussi une évasion spectaculaire, savamment orchestrée. La presse arabophone datée de ce mardi 28 février revient largement sur l'événement. Les détails.

Le 27/02/2017 à 20h04

Au moins sept jeunes mineurs, détenus à la prison locale «Salé 1», ont réussi à tromper la vigilance des gardiens et à prendre le large.Selon le récit que nous fait Al Massae de cette grande évasion, survenue dans la nuit de dimanche à lundi, les détenus en question ont simulé une bagarre générale pour attirer l’attention des gardiens. L’un des fonctionnaires en poste ce soir-là est tombé dans le piège et s'est interposé entre les belligérants. Mal lui en a pris, écrit le journal qui affirme que ledit gardien a alors été maîtrisé par les détenus et dépossédé de ses clés.

Le reste s’est déroulé comme le scénario d’un film tourné dans une prison d’Amérique Latine, rapporte encore Al Massae. Les fuyards ont réussi à passer les autres filtres et portails pour disparaître dans la nature.

Une enquête a été ouverte par la Délégation générale des prisons tandis que les services de sécurité ont été mis en alerte maximale pour boucler toutes les issues de la ville. Mais ils n’ont pu repêcher qu’un seul fuyard, les six autres étant toujours recherchés.

Al Akhbar relaie également le communiqué de presse diffusé par la Délégation générale des prisons, mais pose des questions embarrassantes. Comment cela a-t-il pu arriver dans une zone censée bénéficier d’un maximum de sécurité puisqu’abritant en même temps un complexe pénitentiaire et un établissement renfermant de dangereux détenus, dont des jihadistes, et se trouvant près d’autres établissements non moins névralgiques comme le BCIJ (Bureau central des investigations judiciaires)?

Mais Al Akhbar apporte néanmoins de nouveaux éléments en affirmant que parmi les détenus qui ont orchestré cette évasion, figurent de dangereux éléments ayant pris déjà part, en août 2016, à une émeute qui avait fait un mort et plusieurs blessés sans pour autant avoir été aussi médiatisée que celle, il y a quelques mois, de la prison de Oukacha à Casablanca.Certains de ces mineurs, conclut le journal, ont été condamnés à des peines supplémentaires, suite à ces événements. 

Par Zineb El Ouilani
Le 27/02/2017 à 20h04