Le tribunal de première instance de Rabat a condamné, le 6 avril, un policier à quinze ans de prison ferme assortis d’une amende de 110.000 dirhams pour avoir brûlé une jeune femme à l'aide d'un produit inflammable, rapporte Al Massae dans son édition de ce week-end des 9 et 10 avril.
L’homme, après avoir commis son crime, a conduit sa victime à bord d’une voiture à l’hôpital militaire de Rabat, puis aux urgences du CHU Ibn Sina. Interrogé par l’équipe médicale, l’homme a indiqué que le feu s’est produit suite à une fuite de gaz. Une version qui n’a pas du tout convaincu les médecins… En effet, après des examens médicaux, il s’est avéré qu’il s’agissait d’un crime et non d’un simple accident.
L’hôpital a immédiatement alerté la police qui s’est rendue sur les lieux afin de récolter le maximum d’informations sur cette affaire et connaître la version de la victime, atteinte de brûlures au troisième degré. Selon ses déclarations, il s’agit bien d’un acte prémédité. Alors qu’ils se trouvaient dans un appartement à Salé, après une violente dispute, le policier, dans un excès de rage, aurait versé un liquide inflammable sur le corps de la jeune femme avant d’y mettre le feu.
Malgré l’expertise médicale qui a confirmé les dires de la victime, le prévenu persiste à nier les accusations portées à son encontre, tout en maintenant sa première version des faits… Il a été arrêté près du CHU Ibn Sina, souligne le journal arabophone, avant de déposer son arme de service. Il croupit désormais derrière les barreaux.
La jeune femme, âgée de 28 ans et grièvement blessée, a été transférée dans un centre médical spécialisé pour les brûlés.