Accusé d’avoir commis un meurtre lors d’une soirée avec des amis, il y a de cela deux ans, dans un bidonville du douar Jdid dans l’arrondissement de Tabriquet, un individu a pris la poudre d’escampette sans laisser de trace. Toutes les tentatives de la police pour l’arrêter ont été vouées à l’échec.
Entre-temps, un informateur a mis les éléments de la police judiciaire sur la piste du présumé criminel. Ce dernier se serait installé dans une ville du sud où il travaillait dans l’artisanat, et se rendait très rarement et discrètement à Salé. La brigade de la police judiciaire de Bettana- Tabriquet a ainsi décidé de lui tendre un piège pour l’interpeller, rapporte le quotidien Assabah dans son édition de ce mardi 28 juillet.
Pour ce faire, un policier est entré en contact avec le présumé assassin via l’application de messagerie instantanée WhatsApp, sur son téléphone portable, en se faisant passer pour une fille. Les messages se sont succédé et l’échange d’informations entre les deux parties a duré un certain temps, avant la décision de prendre rendez-vous.
Le présumé assassin a cru qu’il s’agissait réellement d’une fille séduite par son héroïsme. Le rendez-vous a été fixé dans un espace sur la route liant Kénitra à Salé, précisent les sources du quotidien. A l’heure indiquée, l’informateur s’est présenté à quelques mètres du lieu et a garé sa voiture sur la piste pour faire croire à une panne.
Repérant l’accusé recherché, qui venait donc pour rencontrer une fille, il lui a demandé s’il connaissait un épicier, dans les parages, pour acheter une bouteille d’eau. C’était, poursuit le quotidien, une astuce pour attirer son attention et permettre aux policiers placés non loin des lieux de le neutraliser. Arrêté sur place, il a été conduit dans les locaux de la police de Salé où il a été soumis à un interrogatoire sous la supervision du parquet général compétent. Lundi, précise Assabah, il a été déféré devant le procureur général près la Cour d’appel de Rabat.