Un nouveau contrat-programme pour le développement de la chaîne de valeur de la filière équine a été signé, samedi, en marge de la 14ème édition du Salon du Cheval d’El Jadida en présence de Charif Moulay Abdellah Alaoui, Président de la Fédération Royale Marocaine des Sports Équestres (FRMSE), et de Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement Rural et des Eaux et Forêts.
Ce nouveau contrat-programme portant sur le développement des races équines barbe et arabe-barbe et l’appui à la filière Tbourida a été conclu entre le ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts, le ministère de l’Économie et des finances d’une part, et la Fédération royale marocaine des sports équestres (FRMSE), la Société royale d’encouragement du cheval (SOREC), le groupe Crédit Agricole du Maroc, l’Association marocaine des chevaux barbes et arabes-barbes (AMCBAB) et l’Association nationale des arts équestres tbourida (ANAET), d’autre part.
Le contrat programme, qui s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Génération Green, et partant de la consolidation des acquis de la filière équine, vise à contribuer à l’émergence d’une classe moyenne des professionnels le long des différents segments de la chaîne de valeur de ces deux races équines, capable de contribuer de manière significative à un développement inclusif de ce secteur, en veillant à la préservation génétique du cheval Barbe et Arabe-Barbe à travers la valorisation de leur utilisation.Le document repose sur deux fondements, conformément à la stratégie Génération Green. Le premier fondement donnant la priorité à l’élément humain vise principalement de contribuer à faire émerger une classe moyenne des socioprofessionnels de la filière.
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Le second fondement se rapportant à la pérennité du développement de la chaîne de valeur équine, complète le premier fondement en mettant l’accent sur la préservation des races barbe et arabe-barbe en élargissant leur utilisation.
Il intègre l’ensemble des segments de la chaîne de valeur, permettant la production d’un cheval de Tbourida respectant la tradition ainsi que son bien-être.
Les mesures engagées dans le cadre de ce contrat-programme permettront de garantir les bases de la durabilité de la chaîne de valeur équine, constituée des chevaux de races barbe et arabe-barbe, à travers la valorisation et la diversification de leur utilisation de manière raisonnée et appropriée. Elles contribueront à une meilleure performance et valorisation du cheval barbe et arabe barbe au Maroc et à l’international.
Il est à noter que ce contrat-programme est organisé en deux sous-contrat programmes, le premier portant sur le développement des races équines barbe et arabe-barbe, et le second sur l’appui à la filière Tbourida. Le budget global du contrat-programme sur la période 2024-2030 est estimé à 1 milliard de dirhams dont 68% comme contribution de l’Etat.
A cette occasion, Sadiki a indiqué, dans une déclaration à la MAP, que ce contrat programme vise le développement des races équines barbe et arabe-barbe et l’appui à la filière Tbourida, ajoutant que ce contrat programme s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre de la Stratégie Génération Green, et partant de la consolidation des acquis de la filière équine qui contribue à la production de la richesse en créant plus de 30.000 emplois directs et indirects.
250 millions de dirhams pour la Tbourida
Le ministre a ajouté que le premier volet de ce contrat-programme se rapporte à l’appui à la filière Tbourida, qui occupe une place importante dans notre pays sur les plans historique, économique, sportif et social. Le deuxième volet, a poursuivi Sadiki, a trait à la préservation des races barbe et arabe-barbe qui caractérisent notre pays, afin d’élargir leur utilisation dans le tourisme rural et leur sélection génomique et génétique.
Le ministre a souligné que le Maroc compte plusieurs éleveurs de ce type de chevaux, notant que ce programme permettra d’élargir le soutien et contribuera au rayonnement de cette race, tout en favorisant son exportation.A cet effet, une enveloppe d’un milliard de dirhams sera allouée à l’horizon 2030, dont une contribution de l’État de l’ordre de 250 millions de dirhams sera consacrée à la filière Tbourida, ainsi qu’un budget de 460 millions de dirhams qui sera dédié à la préservation des variétés authentiques, tandis le reste du budget proviendra de la contribution des bénéficiaires dans le cadre du contrat programme.
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Par ailleurs, une convention cadre portant sur le développement du tourisme équestre, et d’une durée de trois ans a été signée entre la SOREC et l’Agence nationale des eaux et forêts (ANEF).
La convention vise le développement et la promotion du tourisme équestre écologique, à travers notamment la mise en place des infrastructures et services nécessaires au niveau des parcs nationaux et des zones protégées. La convention a également pour objectif d’encourager l’organisation d’activités équestres sportives pour la promotion des parcs nationaux et le développement du tourisme équestre dans le Royaume. Enfin, des campagnes seront menées auprès des cavaliers exerçant au niveau des parcs nationaux pour les sensibiliser au respect de la règlementation, des règles de sécurité et de bien-être du cheval.
Une production de richesse de 8 milliards de dirhams pour 30.000 emplois
Dans le même contexte, une convention de partenariat a été signée entre la SOREC, l’AMCBAB et Real Asociación Nacional de Criadores de Caballos de Pura Raza Española (ANCEE) visant à développer le tourisme équestre.
Cette collaboration consiste en un échange d’expertise dans la sélection génétique du cheval barbe, notamment par le biais de programmes de sélection génomique et génétique pour le barbe et arabe-barbe. Ce partenariat favorisera la production de chevaux barbe et arabe-barbe de haute qualité tout en soutenant le développement de nouvelles utilisations par l’AMCBAB.
Pour rappel, la filière équine joue un rôle important sur les plans culturel et socio-économique du pays, avec une contribution de près de 0,6 % au PIB national et une production de richesse de 8 milliards de dirhams, créant ainsi plus de 30.000 emplois directs et indirects.