Le PDG de la SAMIR, le Saoudien Mohamed Houssein El Amoudi, aurait quitté le Maroc le dimanche 23 août, laissant derrière lui quelque 950 employés sans salaires, rapporte le quotidien Akhbar Al Yaoum dans son édition du mardi 25 août. Une source interne a déclaré au journal arabophone que «toutes les opérations papier ont été réalisées pour que les salariés puissent recevoir leurs salaires, sauf que la société n’a pas d’argent à leur donner».
Le ministre de l’Emploi et des Affaires sociales, Abdeslam Seddiki, a déclaré au quotidien que le gouvernement «avait discuté de ce dossier et s’était engagé à préserver les droits des salariés», avant d’admettre que «la manière avec laquelle le gouvernement comptait procéder n’avait toujours pas été clarifiée». Une crise qui confronte également le raffineur basé à Mohammedia aux banques dont certaines envisagent même, selon le journal, de régler leurs contentieux avec la SAMIR devant les tribunaux.
«Certaines banques nous ont informés qu’elles étaient sur le point de lancer plusieurs plaintes judiciaires contre la SAMIR pour cause de non remboursement par cette dernière de ses dettes», ajoute la même source au journal arabophone qui se montre pessimiste quant à l’évolution de la crise, d’autant plus qu’El Amoudi a quitté le pays sans donner aucune suite aux propositions de règlement de la crise émanant du gouvernement. El Amoudi attendrait la tenue du Conseil d’administration de Coral Petroleum, l’actionnaire majoritaire qui détient 67% de la SAMIR.