Des organisations syndicales actives dans le domaine de la Santé viennent d’appeler l’Agence Nationale de l’Assurance Maladie (ANAM) à reprendre le dialogue à propos de la tarification nationale de référence (TNR), qui sert de base pour le remboursement des frais de consultation et de médicaments ou la prise en charge dans le cadre d’une hospitalisation.
L’objectif de ce dialogue est d’aboutir à une révision de la TNR pour atténuer les dépenses des patients et leurs familles et améliorer, par ailleurs, l’efficacité du système de santé dans le pays, indique Al Ayyam.
Dans un communiqué datant du samedi dernier 12 octobre, relaie l’hebdomadaire, «les organisations syndicales actives dans le domaine de la santé soulignent que leur revendication s’inscrit dans le cadre des grands chantiers ouverts dans le secteur de la santé dans le pays, en vue de concrétiser le chantier royal relatif à la généralisation de la protection sociale, dont la généralisation de l’assurance-médicale obligatoire, en plus d’un accès juste et équitable des Marocains aux services médicaux et hospitaliers».
C’est pour ces raisons, estiment ces syndicats «que la révision de la tarification nationale de référence nécessite des rounds de dialogue, en prenant en compte le contexte socio-économique, surtout ses répercussions sur les catégories pauvres et précaires».
Dans l’état actuel des choses, indique le communiqué, «l’assuré prend en charge jusqu’à 60% des frais de certains dossiers médicaux. Ce qui pousse certains patients à abandonner l’approche du système de santé et à vivre malgré eux avec des maladies qui auront des répercussions graves plus tard».
Dans le même ordre d’idées, ces organisations syndicales ont fait savoir qu’à propos de la base de données numérisées relative au financement de la couverture médicale, «3% des assurés souffrant de maladies chroniques consomment 52% du budget, 30% des dépenses partent dans les médicaments et seulement 4% seraient alloués aux diagnostics et consultations».
D’où, soulignent les syndicats, «l’urgente nécessité de réviser la tarification nationale de référence (TNR), en vigueur et inchangée depuis 2006, en dépit de l’obligation légale de révision triennale».
Pour ces raisons, ces organisations syndicales estiment que l’approche appropriée serait de partir sur les bases de l’accord conclu le 13 avril 2020, afin de relancer ce dialogue.