Des quantités «importantes» de pesticides non autorisés viennent d’être saisies par la Douane du port de Casablanca. D’après le quotidien Al Massae, qui rapporte l’information dans son édition du lundi 17 juin, ces produits étaient destinés à des exploitations agricoles qui produisent principalement des fruits et légumes. D’après le journal, une grande partie de ces pesticides ne porte aucune mention de leur composition chimique ni de certificat de production, ce qui est contraire aux dispositions légales en vigueur. Bien plus, ces produits ne répondent pas non plus aux normes imposées par les autorités compétentes.
Cela intervient, poursuit le quotidien, alors que les services de la Douane du port de Casablanca, comme dans d’autres villes d’ailleurs, viennent de recevoir une liste de pesticides agréés officiellement par l’ONSSA. Il faut rappeler, souligne le journal, que sur la liste des cinq pesticides prohibés par le Centre international de recherche sur le cancer qui relève de l’OMS, trois étaient importés régulièrement, et en toute légalité, au Maroc jusqu’à une date récente.
Ce n’est plus le cas, précise le journal, en relevant qu’une circulaire a été adressée dernièrement aux services des douanes dans différents postes frontaliers comprenant les noms des pesticides et autres produits phytosanitaires interdits d’importation.
Cette nouvelle liste comporte des produits dont l’utilisation dans l’agriculture pourrait être à l’origine, chez les consommateurs, de maladies graves comme le cancer, Alzheimer, Parkinson, un dérèglement hormonal, des malformations congénitales ou la stérilité. Ces risques ont d’ailleurs été confirmés, précise le journal, par une série d’analyses effectuées par des laboratoires spécialisés pendant des mois. En outre, souligne Al Massae, l’OMS a interdit l’utilisation de pesticides comme le malathion et le diazinon ainsi que le glyphosate, qui rentre dans la composition de certains pesticides encore utilisés dans certaines cultures au Maroc.
Sur un autre registre, mais toujours en relation avec la sécurité alimentaire, le quotidien rapporte que l’ONSSA vient de saisir, à Benslimane, une quantité de trois tonnes de fientes de volailles destinée à l’engraissement des moutons de l’Aid. Cette opération intervient dans le cadre du renforcement des campagnes de contrôle, à l’approche de l’Aid, qui touchent particulièrement les fermes spécialisées dans l’engraissement des ovins.
