Bientôt, les détenteurs des cartes Ramed pourront accéder aux soins dans les cliniques privées. C’est en tout cas le souhait du ministère de la Santé, Anas Doukkali, qui, selon Al Massae dans son édition du mercredi 1er août, a ouvert les négociations avec le secteur privé dans ce sens. Objectif: alléger la pression sur les hôpitaux publics qui ne sont plus capables d’accueillir les 11 millions de bénéficiaires du Ramed.
Le quotidien ajoute que cette initiative entre dans le cadre d’un chantier plus vaste lancé par le ministère de la Santé qui vise à soulager les hôpitaux à travers, entre autres, le renforcement des effectifs, la mise à disposition des établissements des équipements proportionnels à leurs tailles et le nombre de malades qu’ils accueillent ainsi qu’à travers l’orientation des malades vers les cliniques privées quand c’est possible.
C’est pour cette dernière raison que des discussions ont été entamées avec la représentation professionnelle du secteur privé. Al Massae explique que l’initiative s’impose d’elle-même vu que le ministère de tutelle éprouve des difficultés à attirer des médecins opérant dans le privé vers le secteur public et renforcer ainsi les effectifs des hôpitaux.
La même source précise que parallèlement à ces négociations, la tutelle prépare une vaste réforme du Ramed qui touchera principalement à sa gouvernance, en la confiant à une instance indépendante au lieu de l’Agence nationale de l’assurance maladie.
Tous ces chamboulements interviennent, comme le rappelle le journal, dans un contexte où le programme connaît des dysfonctionnements qui réduisent l’ampleur de son impact social.