Les promesses du ministre de la Santé n’ont pas réussi à réduire la tension ni à calmer la grogne des blouses blanches. Depuis plusieurs mois, les appels à la grève se multiplient, les syndicats représentant les différentes composantes du secteur dénonçant haut et fort la détérioration du système de la santé au Maroc, rapporte Assabah dans son édition de ce jeudi 5 avril.
Le quotidien précise ainsi que le Syndicat national de la santé (CDT) organise une journée nationale de protestation le 7 avril, jour qui coïncide avec la journée mondiale de la santé. Le syndicat a également appelé l’ensemble des professionnels à observer un débrayage national le 15 avril. Un mouvement qui va paralyser tous les services hospitaliers, à l’exception de la réanimation et des urgences.
Dans une déclaration à Assabah, Mustapha Chennaoui, SG du Syndicat national de la santé, a indiqué que la détérioration du système est le résultat de l’absence d’une réelle volonté de garantir le droit à la santé à tous les citoyens. Le responsable syndical a attiré l’attention sur les mauvaises conditions dans lesquelles travaillent les professionnels qui endossent, à la place de l'Etat, la responsabilité de l’absence de bons services de santé.Chennaoui a également pointé du doigt le trébuchement du dialogue social au niveau central et le désengagement des responsables de la tutelle.
Assabah note aussi que la Commission nationale des infirmières et des infirmiers (UMT) a lancé un appel à une grève nationale qui paralysera, vendredi prochain, hôpitaux et centres de santé à travers le Royaume. Ce mouvement sera accompagné d’un sit-in qui aura lieu, dans la matinée du même jour, devant le ministère de la Santé.
Ce débrayage a été décidé pour revendiquer plus d’équité dans l’indemnisation des risques professionnels et un meilleur encadrement, ainsi que pour dénoncer l’adoption du décret n°2.17.535, portant statut particulier du corps interministériel des infirmiers et des techniciens de la santé.