Une nouvelle grève risque de donner, une fois encore, du fil à retordre au ministre de la Santé, Anas Doukkali.Al Akhbar rapporte ainsi, dans son édition de ce mardi 23 octobre, que les infirmiers du secteur public menacent d'observer, vendredi prochain, une grève générale qui paralysera les établissements de santé. Cette décision intervient après les mouvements de protestation observés, ces derniers temps, par les médecins des secteurs privé et public.
A en croire la publication, qui cite des sources syndicales, les infirmiers du public ont pris l'initiative de cette grève en réaction à la fin de non-recevoir qui leur a été signifiée par le ministère de la Santé concernant leur cahier revendicatif qui porte, notamment, sur les promotions et les primes de risque. "Le risque est le même pour les médecins et les infirmiers, mais pas les primes qui doivent aller avec", affirme Zouheir Maâzi, membre du Bureau national du syndicat de la santé affilié à l'Organisation démocratique du travail (ODT), cité par le journal.
Les revendications des infirmiers, affirme Al Akhbar, ne s'arrêtent pas à ces deux questions. Pour une meilleure gestion des ressources humaines du secteur de la santé, ils demandent la mise en place de représentations professionnelles spécifiques, comme pour les autres corps de métier: un ordre pour les infirmiers, les sages-femmes, les rééducateurs et les techniciens de santé.D'autres revendications portent sur la formation continue et l'ouverture de cycles dédiés pour les masters et les doctorats.
Les infirmiers, comme les médecins, demandent enfin la sécurité sur leur lieu de travail, au vu de la recrudescence des actes de violence dont ils font les frais chaque jour, notamment quand ils sont amenés à travailler aux services des urgences.