Vraisemblablement, le secteur de la santé ne serait pas en forme. En effet, les mouvements de colère se multiplient et se suivent au point que le quotidien, dans les établissements hospitaliers, semble pratiquement ponctué de protestations et de mouvements de colère.
Selon le quotidien Akhbar Al Yaoum, qui se penche sur ce sujet dans son édition de ce jeudi 18 avril, après la grève des médecins du secteur public, leur appel à une marche nationale au début du mois prochain et les protestations successives des étudiants en médecine, les infirmiers reviennent à la charge, paralysant, deux jours durant, le secteur de la santé, hormis les urgences et les services de réanimation, dans les centres hospitaliers universitaires (CHU), les hôpitaux régionaux et provinciaux et les autres structures de santé.
Cette catégorie professionnelle, qui avait menacé de déposer sa démission collective, proteste contre la non-satisfaction de ses revendications par le ministre de la Santé, Anas Doukkali. Dans une marche du siège du ministère de la Santé à Rabat jusqu’à l’Hémicycle sur l’avenue Mohammed V, les infirmiers, portant leurs blouses blanches, ont scandé des slogans, dénonçant leur situation, les conditions de travail et appelant le ministre de la Santé à répondre à leurs revendications légitimes.
A ce propos, les protestataires réclament une prime de risque à la hauteur de leurs sacrifices et des multiples dangers qui les guettent dans leur exercice quotidien. De même, ils demandent la création d’une instance nationale des infirmiers et des techniciens de la santé afin de mieux protéger la profession et la valoriser. La réforme des textes administratifs régissant la profession figure également parmi les priorités dans leurs doléances. Enfin, ajoutent les sources du quotidien, les infirmiers s’interrogent sur le recours à la contractualisation et l’augmentation des heures de travail, alors que 9.000 infirmiers sont toujours au chômage.