Les médecins résidents et internes ont fini par exaspérer le ministre PPS de la Santé. Lors d’un point de presse tenu mercredi dernier, Lhoussaine Louardi est sorti de son mutisme pour mettre les points sur les "i".
Pour lui, les médecins des centres hospitaliers universitaires (CHU), en grève, ont une revendication que le gouvernement ne peut pas satisfaire : une augmentation de salaire de 4000 dirhams pour les résidents et 3000 DH pour les internes.
Selon «Al Massae», qui rapporte l’information dans son édition du week-end (14-15 novembre), le ministre PPS s’est dit étonné de cette revendication. «Aucun PV des réunions de dialogue avec les médecins ne fait allusion à la question des salaires qui n’a jamais été à l’ordre du jour. J’ai été surpris par cette revendication qui se traduit par un coût de 600 millions de dirhams», indique Lhoussaine Louardi.
Le ministre de la Santé, poursuit le journal, a expliqué que la rémunération actuelle des médecins reste «très respectable» en comparaison avec des pays comme l’Algérie. Ainsi, les médecins résidents touchent 8700 dirhams, et après l’obtention de leur diplôme de spécialiste, la paie grimpe à 15.500 dirhams. Les médecins internes, quant à eux, perçoivent un salaire de 2900 dirhams.
Pr. Louardi a précisé que les médecins résidents et internes sont tenus, d’après le contrat qui les lie à l’Etat, de travailler dans le secteur public pendant les huit années suivant la fin de leur cursus de spécialisation. Du coup, ils sont traités sur un pied d’égalité que les autres médecins et infirmiers relevant du ministère.
Par ailleurs, le ministre n’a pas caché son intention de durcir le ton avec les grévistes. Ainsi, une ponction sur salaires de quatre jours a été imposée aux médecins grévistes. Et si cette situation de blocage continue, Pr. Louardi prévoit de frapper encore plus fort en portant les prélèvements sur les salaires à 30 jours.