Le Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP) monte au créneau pour protester contre les conditions de désignation des permanences et des gardes.
Les médecins du secteur public sont très inquiets. C’est en tout cas la teneur d'une correspondance du SIMSP, adressée le vendredi 6 décembre au Chef du gouvernement, aux ministres de la Santé et de l'Intérieur et au président du parquet général, au dans laquelle les professionnels de la santé déplorent leurs conditions de travail, et tirent la sonnette d’alarme.
"Les défaillances du système d’astreintes, de gardes et de permanences mettent en danger la vie des médecins et des citoyens. Ce qui vient de se passer à Tiznit et à Larache révèle la pression que subissent les médecins qui travaillent dans des conditions sanitaires catastrophiques", se désole El Mountader Alaoui, secrétaire général national du SIMSP.
Deux arrestations ont eu lieu parmi les médecins, ces derniers mois. A Larache et Tiznit, des médecins et infirmiers se trouvent actuellement derrière les barreaux, pour des décès survenus au moment de leur tour de garde.
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"Il est impossible qu’un seul médecin soit obligé à la fois d’administrer les soins au cours de ses heures de travail officielles et de se charger des cas d’urgence hors temps de travail. Nous travaillons parfois pendant 24 heures sans repos compensatoire", souligne le secrétaire général du SIMSP.
En effet, l’actuel système de garde oblige les médecins généralistes et les infirmiers à effectuer eux-même des diagnostics et des premières évaluations et ce, avant la convocation du médecin spécialiste.
Dans leur communiqué, les médecins du SIMSP critiquent l'attitude du ministère de tutelle, et le désigne comme étant le seul responsable de l'ensemble des maux du secteur de la médecine au Maroc.
"Nous ne cessons pas de mettre en garde contre les risques de ce système d’astreintes. A part des fausses promesses, nous n’obtenons rien du ministère, comme d’habitude!", ont-ils lancé à l'adresse de leur tutelle, visiblement excédés.