Saturation des cimetières: les Casablancais ont du souci à se faire

Dr

Revue de presseKiosque360. A l'horizon 2030, Casablanca aura beaucoup de mal à trouver où enterrer ses morts. Les deux principaux cimetières auront, en effet, épuisé leur assiette foncière d’ici cette date.

Le 04/09/2017 à 07h19

D'ici 13 ans, les Casablancais auront des soucis bien plus graves que la place de parking ou le petit carré de verdure. En effet, ils risquent de ne plus avoir d'espace pour enterrer leurs morts.

Assabah rapporte ainsi, dans son édition de ce lundi 4 septembre, que les responsables des deux principaux cimetières de la Métropole, soit Al Ghofrane et Arrahma, ont récemment tiré la sonnette d'alarme lors de rencontres avec les autorités et des élus dont, notamment, Mustapha Bakkoury, le président de la région Casablanca-Settat.

Selon le journal, qui cite des responsables des deux cimetières casablancais, Al Ghofrane aurait déjà épuisé les deux tiers de son assiette foncière, estimée à 137 hectares. Assabah affirme que ce cimetière a, en effet, atteint le plafond de 200.000 tombes puisqu’il reçoit, chaque jour, entre 30 et 50 dépouilles à inhumer.

Quant à Arrahma, l’autre grand cimetière casablancais, il est à 50% de sa «capacité d’accueil». Le même problème d'espace pourrait donc se poser à l'horizon 2030.

Assabah rappelle, par ailleurs, que la gestion d’un cimetière ne se limite pas à accueillir des morts et à les inhumer, soulignant que les responsables sont tenus de veiller à ce que soient respectés d'autres critères aussi importants que l’aménagement de chaussées, l’éclairage public, la sécurité, les parkings, la plantation d’arbres, et ce en recourant aux services de salariés et de prestataires externes, dans le cadre de la gestion déléguée.

C'est pourquoi, affirme Assabah, les responsables de la gestion des cimetières de Casablanca demandent à ce qu'on mette plus de moyens à leur disposition. Il faut dire que les deux cimetières précités encaissent des recettes annuelles de l’ordre de 3.6 millions de dirhams, quand leurs dépenses avoisinent les 3.5 millions de dirhams. Et le petit excédent de quelque 80.000 de dirhams ne leur laisse pas une grande marge de manœuvre.

Par Zineb El Ouilani
Le 04/09/2017 à 07h19