Driss El Azami, récemment élu à la tête du conseil de la ville de Fès, a été interpellé par les habitants qui réclament le «respect de la dignité des morts» et une révision des procédures d’autopsie, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition du mardi 29 septembre. Les familles de personnes décédées reprochent notamment à l’hôpital provincial de la ville la lenteur de la procédure de restitution des corps.
Tout en louant le travail du procureur général du roi près la Cour d’appel de Fès, ainsi que celui des services de police et de gendarmerie, les citoyens dénoncent l'incompétence des services mortuaires en question. Ainsi, Hamid Haddad, qui réside dans la commune de Tahla, dit avoir dû faire plusieurs aller-retour entre sa commune de résidence et la ville de Fès, et ce pendant 4 jours, avant de se voir enfin remettre la dépouille d’un proche. Houcine Alla, un acteur associatif, a pour sa part critiqué l’absence de personnel médical à la morgue.
Laxisme, lenteur. Mais il y a pire encore : la dégradation des corps. Houcine Alla, par ailleurs président d’une amicale de quartier, en témoigne, lui qui a assisté à la souffrance d’une famille dont le corps d’un proche décédé lui a été restitué dans un état inadmissible, entièrement maculé de sang.