Scandale de corruption à Casablanca: le cercle des inculpés s’agrandit

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Revue de presseKiosque360. Au fur et à mesure que l’enquête ouverte sur le scandale de l’enregistrement audio attribué à des magistrats avance, de nouvelles têtes tombent. Et le cercle des accusés s’élargit, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, dont est tirée cette revue de presse.

Le 03/08/2022 à 18h29

Le cercle des accusés dans l’affaire de corruption, de chantage, d’escroquerie et de falsification, qui a éclaté suite au scandale de l’enregistrement audio attribué à des magistrats, s’élargit au fur et à mesure que l’enquête avance.

Ainsi, deux nouveaux substituts du procureur du roi près le tribunal de première instance de Aîn Sebaâ viennent d’être déférés devant le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca. Après examen de leur affaire, le dossier a été confié au juge d’instruction près la même Cour d’appel pour approfondissement d’enquête, rapporte le quotidien Al Ahdath Al Maghribia dans son édition du jeudi 4 août.

Les deux substituts du procureur du roi près le tribunal de première instance de Aîn Sebaâ ont été cités dans cette affaire, suite à «la retranscription et l’examen du contenu de l’audio et d’autres communications sur la messagerie instantanée whatsapp» par les éléments de la brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ), chargés de l’enquête par le procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca. Ces communications mettaient en cause des responsables judiciaires, font remarquer les sources du quotidien.

Dans le même sillage, poursuit le journal, une équipe de l’Inspection générale des affaires judiciaires, relevant du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire, a débarqué, mercredi, au tribunal de première instance de Aîn Sebaâ. La mission est de passer au peigne fin d’autres dossiers ayant déjà fait l’objet de réclamation par des justiciables, précisent les mêmes sources.

Cette affaire, rappelle le quotidien, a éclaté après l’arrestation d’un substitut du procureur du roi qui serait le cerveau de la bande criminelle accusée de corruption, chantage, falsification et intermédiation auprès de fonctionnaires publics. Ainsi, font savoir les mêmes sources, 29 personnes ont été interpellées et déférées devant la justice. Et de préciser que 25 accusés ont été poursuivis en état d’arrestation pour les mêmes chefs d’accusation et quatre autres en état de liberté provisoire, puisqu’ils bénéficient de privilèges de juridiction.

Les 29 personnes impliquées dans cette affaire qui a secoué l’édifice de la Justice à Casablanca sont poursuivies, chacune en ce qui la concerne, pour constitution de bande criminelle, corruption, intermédiation auprès de fonctionnaires publics, falsification, faux et usage de faux, escroquerie, chantage et adultère. L’affaire, toujours en examen, promet de nouveaux rebondissements.

Par Mohamed Younsi
Le 03/08/2022 à 18h29