Le scandale immobilier de Témara n’en finit pas de faire des remous. Depuis quelques jours, l’Inspection générale de l’administration territoriale (IGAT) a décidé de prendre les choses en main. Elle a envoyé sur place plusieurs équipes qui enquêtent sur les projets immobiliers qui ont été développés dans la région durant les cinq dernières années.
Ainsi, comme le rapporte le quotidien Al Akhbar dans son numéro du jeudi 3 novembre, une des équipes de l’IGAT s’est présentée dans les locaux de la préfecture de Témara, une autre au siège de la commune et d’autres équipes se sont réparties entre les sièges des communes rurales avoisinantes, principalement El Menzah, Mers El Kheir et Harhoura, soit partout où le promoteur immobilier à l’origine de ce scandale a monté un de ses projets. D’autres inspecteurs se sont présentés dans les locaux de l’Agence urbaine entre autres organismes publics directement concernés.
Des acteurs associatifs locaux, qui dénoncent la prolifération dans ces zones de hangars et autres dépôts anarchiques qui ont poussé comme des champignons, en toute illégalité, un peu partout s’attendent aussi que les inspecteurs de l’IGAT s’intéressent de même au dossiers d’autres promoteurs immobiliers notamment dans les communes situées entre Ain Atiq et Témara.
Le quotidien évoque également le cas de villas construites sans autorisation avec des puits et des hangars tout aussi illégaux qui ont vu le jour dans le territoire situé entre les communes de Mers El Kheir et Témara. En attendant, note le quotidien, les inspecteurs de l’IGAT déjà sur place s’affairent à dénicher la moindre irrégularité dans les registres et les documents de l'urbanisme.
A noter, qu’à ce jour, le promoteur immobilier en question continue à camper sur sa position et à dénoncer un blocage administratif dont il serait victime. Pour lui, son projet n’a rien d’illégal puisqu'il a déposé des demandes pour obtenir les autorisations nécessaires auprès des services concernés. Et passé le délai légal de 60 jours sans aucune réponse, il a lancé les travaux dans les chantiers. Pour lui, il s’agit d’un litige qui l’oppose à l’administration et que seul le tribunal administratif est habilité à trancher. Il a d'ailleurs souligné qu’à peine notifié de la démolition des immeubles par l’autorité locale, il s’est empressé de saisir la justice et attend toujours qu’il dise son mot.
En plus de l’enquête menée par l’IGAT et le recours sur lequel la justice administrative est appelée à statuer, une autre enquête diligentée par le Parquet près la Cour d’appel de Rabat et menée par la police judiciaire est également en cours.