Scandale. un hôpital public délivre des certificats médicaux signés par un médecin décédé il y a 6 ans

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Revue de presseKiosque360. Un médecin décédé il y a de cela 6 ans et qui signe toujours des certificats médicaux? Tel est le scandale qui secoue, actuellement, un hôpital public qui a délivré, au nom du défunt médecin, des certificats à des personnes impliquées dans des affaires judiciaires.

Le 30/08/2017 à 07h51

Une histoire aussi insolite que macabre! La signature d’un médecin décédé en 2011 continue d'être apposée, aujourd'hui, sur plusieurs certificats médicaux destinés, souvent, aux services de sûreté et à la justice. L’identité de la personne utilisant le cachet du défunt serait à ce jour inconnue. L’usurpation de l’identité du défunt servait surtout à établir des certificats médicaux de plus de 21 jours pour empêcher l’arrestation par la police des prétendus malades, rapporte le quotidien Al Massae dans son édition de ce mercredi 30 août. En effet, affirme le journal, ces certificats médicaux étaient souvent présentés dans le cadre d’une procédure judiciaire en cours devant le Parquet général, dans le seul but d'échapper à une arrestation. 

Les sources du journal Al Massae soulignent qu’une femme vient, d'ailleurs, d’obtenir un certificat médical de 30 jours, signé par le médecin disparu en 2011. Le certificat comportait également des données en lien avec le centre hospitalier régional de Moulay Youssef, à Casablanca.

Des sources bien informées s’interrogent sur les procédés utilisés pour copier la signature d’un médecin décédé et le logo du centre hospitalier régional de Moulay Youssef.

Al Massae précise que, aujourd’hui, les conditions de délivrance de certificats médicaux dépassant les 20 jours sont de plus en plus verrouillées, afin de mettre fin à ces pratiques d'autant plus scandaleuses que la profession est soumise à un code strict de déontologie. Ainsi, plusieurs médecins sont-ils actuellement poursuivis pour avoir remis des certificats à des personnes qui ne souffraient d’aucune maladie et qui étaient impliquées dans des affaires de justice.

Par Mouna Qacimi
Le 30/08/2017 à 07h51