Le ministre de l’Équipement et de l’eau Nizar Baraka a divulgué, lors d’une réunion de la commission des infrastructure tenue mardi à la chambre des représentants, des données inquiétantes sur la rareté de l’eau.
Le quotidien Al Akhbar rapporte, dans son édition du jeudi 3 mars, que ce déficit hydrique menace de soif de nombreuses agglomérations urbaines et rurales. Dans son exposé, le ministre a indiqué que le volume des retenues des barrages a atteint, à fin février, près de 5,3 milliards de mètres cubes soit un taux de remplissage de 32,7 % contre 49,1 % enregistré à la même période de l’année dernière.
Les réserves d’eau disponibles actuellement dans les barrages peuvent assurer les besoins de toutes les grandes villes exceptées celles situées dans les bassins de la Moulouya, Tensift et Guir-Ziz-Rheris qui risquent de connaitre des difficultés d’approvisionnement.
Selon le ministre, plusieurs mesures urgentes ont été prises pour garantir l’alimentation en eau potable dans ces agglomérations, grâce au déblocage d’un budget de 2,42 milliards de dirhams.
Ce déficit hydrique est la conséquence d’une faible pluviométrie qui, comparée à la même période de l’année précédente, a enregistré une baisse qui varie entre 30 et 50%, voire 80% dans certains bassins comme ceux de Souss-Massa, Tensift, Moulouya et Oum Er Rbia.
Le quotidien Al Akhbar rapporte que pour parer à ce déficit hydrique, le ministre a pris, en coordination avec plusieurs intervenants, des mesures urgentes. Il s’agit, ajoute Nizar Baraka, de la mise en place de comités de veille, l’accélération des travaux d’alimentation en eau des centres ruraux et des douars à partir des systèmes d’eau durables et de camions citernes ainsi que l’exploration de ressources d’eau supplémentaires à travers l’exploitation des nappes phréatiques.
D’autres mesures seront mises en œuvre, ajoute le ministre, comme l’octroi d'un important soutien financier pour réaliser des projets d’approvisionnement en eau potable dans le cadre du programme national de réduction des disparités territoriales et sociales. Le ministre de l’Equipement prévoit, en outre, l’arrêt de l’irrigation des espaces verts avec de l’eau potable et le recours aux eaux usées dûment épurées.
Le directeur général de l’ONEE, Abderrahim Hafidi, a déclaré que dans les grandes villes où la distribution est gérée par des agences et des société délégataires, l’alimentation en eau potable sera, généralement, assurée d’une manière régulière et durable en été.
Par contre, ajoute-t-il, Oujda et Marrakech vont souffrir d’un manque d’approvisionnement au vu de la grande baisse en eau de surface. Les villes et les centres où intervient l’ONEE seront approvisionnés en eau normalement durant l’été, exceptés 54 villes et centres qui comptent 232.997 abonnés.