Pure invention ou réalité ? C’est la question qui taraude depuis quelques jours les enquêteurs de la police judiciaire de Sefrou, après la plainte d’une jeune femme qui prétend avoir été victime d’un viol collectif aux premières heures de la journée et en plein Ramadan.
Selon Assabah, dans sa livraison de ce week-end des 2 et3 juillet, la jeune femme a raconté à la police comment, en allant au «moukef» pour trouver du travail à la journée, elle a été abordée, dans un coin désert, par un groupe d’individus qui l’auraient menacée et violée à tour de rôle.
Selon la plaignante, le viol collectif se serait déroulé près du stade municipal, non loin du domicile de sa famille au quartier Moulay Ismaïl.
Les enquêteurs sont d’autant plus perplexes qu’ils ont ratissé le lieu du présumé viol à la recherche de traces ou d’indices qui pourraient les aider dans leur travail, mais sans aucun résultat.
Et encore plus, soumise par la police à un examen gynécologique chez un praticien, la jeune fille ne porte aucune trace de viol ou de violences.
Enfin, autre élément qui complique davantage l’enquête, la jeune femme (18 ans) a fourni des éléments qui ont aidé à identifier l’un des présumés violeurs: un individu qui vient de quitter la prison et qui fait l’objet d’un mandat de recherche pour d’autres faits de délinquance.
Reste que la plaignante s’expose à des poursuites judiciaires au cas où elle aurait menti, comme le veut la législation qui punit la dénonciation d’un crime qui n’a pas eu lieu.